Commandant Sergueп JAKOV,
officier de rйserve spйciale, |
L'Acadйmie des
renseignements extйrieurs de la Russie: |
Nous ne rйchaufferons
pas artificiellement l'intйrкt du lecteur par les trucs bon marchй et
nous dirons tout de suite, que dans cet article, ne prйtendant pas а la
vйritй dans la derniиre instance, mais s'appuyant avant tout sur le bon
sens, la bonne vielle mйthode dйductive, les documents publiйs dans la
presse et l'Internet, ainsi que sur les rйcits de quelques tйmoins (а
dйfaut d'accиs direct aux archives confidentielles du Service des
renseignements extйrieurs de Russie (SVR), qui prйfиre faire interprйter
son passй seulement par les plumes officielles et, donc, par dйfinition
non objectives de ses propres historiens), il s'agira des mythes et les
rйalitйs de l'institution йducative la plus fermйe de notre pays formant
jusqu'а prйsent les effectifs et les cadres pour le SVR, de cette Ecole
secrиte qui en octobre 2000 a fкtй ses 62 annйes, si l'on cumule l'вge
de tous de ses prйdйcesseurs formels. Cet йtablissement secret, l'hйritier de l'Ecole de destination spйciale (CHON NKVD de l'URSS, 1938), de l'Ecole de renseignement (RACH NKVD de l'URSS, 1943) et l'Ecole Supйrieure de reconnaissance (VRCH du MGB de l'URSS, et plus tard Йcole N° 101 du KGB prиs du Conseil des Ministres de l'URSS, 1948), a йtй rйorganisй encore une fois en 1968 et devenu l'Institut du Drapeau Rouge (en abrйgй le KI), recevant en 1984 le nom du dйfunt Secrйtaire Gйnйral du PCUS et l'ex-chef du KGB Youri Andropov. Toujours appelйe par le peuple "Ecole de la Forкt", elle prйparait а l'йpoque soviйtique les effectifs pour la PGU du KGB en commenзant par la pйriode de la stagnation brejnйvienne jusqu'au rиgne de Eltsine. En 1994, aprиs l'йchec de la perestroпka gorbatchйvienne, la dissolution du PCUS, du KGB et de l'URSS, l'Institut a йtй pour la derniиre foi transformй en Acadйmie des renseignements extйrieures (AVR), dйpendant administrativement du SVR, qui est venu en 1992 pour remplacer l'ex PGU de l'ex KGB. Comme indiqueraient les auteurs des livres bon marchй ou de la presse jaune, l'endroit, oщ se trouve cette "Ecole Forestiиre", ne figure sur aucune carte. Cela est complиtement faux, c'est le premier des nombreux mythes (il est fвcheux, que par la mкme mythomanie s'est distinguй un certain Guйnady Tcharodйev, publiant en octobre 1998 dans le journal respectй de nous "Les Izvestia", une interview ouvertement publicitaire et pleine de mensonges avec le chef en ce temps de l'AVR, le gйnйral-lieutenant Nikolaп Gribine - l'article йvidemment commandй et destinй pour faire une bonne publicitй pour l'AVR а la veille d'une date ronde). Seulement les imbйciles et les dilettantes cachent l'йvident. En effet, si l'adversaire de l'URSS йtablissait avec l'aide des moyens de renseignement aйrocosmique, qu'un objet n'est pas mentionnй sur les cartes soviйtiques, prйcisйment le fait de cette absence cartographique d'un tel objet dйcouvrirait automatiquement son caractиre secret (d'habitude les gens cachent subconsciemment seulement ce que pour eux est rйellement important). Jusqu'а l'invention des spoutniks et des avions - espions, l'on pouvait encore essayer de cacher quelque chose а la reconnaissance visuelle (en vйritй mкme alors cette pratique etait douteuse du point de vue des rйsultats). Avec le dйveloppement des йquipements techniques modernes le seul moyen de garder effectivement le caractиre secret des objectifs йtait de les camoufler, masquer ou de leur trouver une "couverture". D'ailleurs, mкme avec cela il existe presque toujours des signes dйmasquant ("... Je te suivrai partout, car je vois tout du haut, faut que tu saches!", - chantaient d'une maniиre trиs juste les pilotes de guerre dans un vieux film soviйtique). Et bien que les bвtiments de l'institution fermйe de formation d'йlйments opйrationnels soviйtiques soient consciemment dispersйs dans les coins divers et variйs de la ville de Moscou et dans les bois autour de la capitale soviйtique, ils йtaient bel et bien portйs mкme sur les anciens plans et les atlas de l'ex URSS. Bien entendu, de tels "objectifs" figuraient sous les enseignes inventйes des sanatoriums inexistants, des camps de pionniers, des bases du repos, des laboratoires et les instituts de recherche, donc sous une "couverture" ou, comme l'on dit dans le jargon des service spйciaux, sous le "toit" (d'ailleurs, maintenant il est dйconseillй а une personne bien йlevй de se servir de ce mot d'argot, car il a dйjа acquis une tout autre connotation venant dans la langue russe courante directement du langage des bandits, non seulement avec l'aide des journaliste sans scrupules, mais encore celle de nouveaux chefs de l'йtat Russe). Cela fait longtemps que l'on organise des excursions а Langlay, siиge de la CIA des Etats Unis, pour les petits йcoliers amйricains et mкme pour les diplomates йtrangers. Dans l'espace au dessus de nos tкtes depuis plusieurs annйes se trouvent sur l'orbite des dizaines de milliers de spoutniks "ennemis" de reconnaissance, capables de lire le texte d'un article du journal. Mais le bon vieux service russe des renseignements, selon la bonne vieille tradition hйritйe de Ejov et Beria, commissaires hйroпques du peuple, continue toujours de dйvelopper une atmosphиre de grand secret autour de lui-mкme et de son inapprйciable "forge des effectifs". Des dizaines de traоtres et transfuges, y compris des plus hauts dirigeant de PGU, ont plus d'une fois entiиrement dйmasquй а l'adversaire l'emplacement exacte de cette institution de formation spйcialisйe, les journalistes du canal NTV ont diffusй en directe des murs de l'AVR un reportage pour tout le pays en dйcembre 1998, mais il est toujours considйrй officiellement, que personne ne sait pas, oщ se trouve cette foutue Acadйmie. (A propos, notre lecteur sera certainement curieux d'apprendre, que selon les rйvйlations de l'ancien chef du Service de la protection rapprochйe de l'ancien prйsident russe, dйputй de la Douma et l'ex gйnйral Alexandre Korjakov dans son livre "Boris Eltsine: de l'aube jusqu'au coucher", mкme le Directeur Gйnйral du canal NTV Eugиne Kissilev avait enseignй la langue persane au KI de 1982 jusqu'au 1986, ce qui a йtй confirmй par la "Nйzavissimaya Gazeta", journal bien informй et historiquement proche des services spйciaux soviйtiques). Comme d'habitude, le pouvoir nous prend pour des idiots, eh bien, de notre cфtй, nous faisons semblant de l'кtre. Les avions de plusieurs compagnies йtrangиres effectuent rйguliиrement et cela depuis plus de vingt ans des manњuvres d'atterrissage prиs de l'aйroport "Chйrйmйtiйvo-II" au-dessus des bвtiments de cette institution "secrиte" (couloir aйrien de sortie en la direction de l'Est pour le dйcollage via le village de TCHELOBITIEVO - BP 07D/25D SID, couloir aйrien d'approche venant de l'Est pour l'atterrissage via TCHELOBITIEVO - BP 07A, B/25A, B, C STAR). Un simple chauffeur de l'auto du canal de tйlйvision russe REN-TV, qui transportait notre йquipe de tournage, quand nous prйparions en mars 1999 un reportage sur cette institution, nous a avouй tout de suite, que sa belle-mиre de 70 ans sait tout sur cette "Ecole Forestiиre" depuis longtemps, car au cours des trois derniиres annйes elle passe 2 fois par jour devant ces bвtiments pour aller dans sa maison de campagne par Altoufiйvo et ensuite par la route de Tchйlobitiйvo. De sorte qu'il est peu probable que quelqu'un rйussira nous reprocher sйrieusement la divulgation des secrets d'Etat, car bien longtemps avant cette publication les renseignements, utilisйs par nous dans cet article ont йtй portйs а la connaissance des tiers, y compris des services spйciaux de "l'adversaire". Quant а nous, par les moyens strictement lйgaux nous avons seulement recueilli, analysй, filtrй de bruits, corrigй des erreurs l'information "ouverte" disponible, l'ayant vйrifiйe par notre vision et l'ancienne connaissance de l'objet de cette йtude. Ensuite nos avons proposй le rйsultat synthйtisй а l'attention du grand public sous une forme, comme nous espйrons, assez digeste. Pour tout un chacun qui; en voulant cueillir les champignons, pйnйtrait dans les bois le long des routes d'Ostachkovo ou de Tchйlobitiйvo au Nord-Est de Moscou, malgrй les enseignes effrayantes d'interdiction de continuer le chemin а l'intйrieur d'une certaine zone sanitaire vers un objectif cachй sous une vague et ridicule dйnomination d'un "Camp de jeunes pionniers", il йtait toujours йvident que lа se trouve quelque chose de tout а fait autre et secret. Car une base de loisirs de quels scouts et йclaireurs, sйparйs du reste de monde par les miradors, les barriиres et les barbelйs, serait-elle nuit et jour gardйe par des rondes de gendarmes, Kalachnikovs au poing, comme les 33 hercules et colosses du "Conte du roi Saltan" de Pouchkine? Il ne faut pas кtre trop intelligent (ou comme le dit un vieux proverbe russe - кtre "de sept pouces dans le front") pour deviner une appartenance plutфt militaire de ce curieux "camp de jeunes pionniers", aprиs avoir observй ne serait-ce que quelques minutes le va-et-vient permanent des limousines officielles noirs йquipйes des gyrophares et des autocars transportant essentiellement des "scouts", du sexe uniquement masculin, avec des cheveux coupйs court, tous habillйs d'une maniиre trиs propre, homogиne et peu voyante, ayant l'вge moyen de 27-28 ans. D'autre part, beaucoup de gйnйrations de femmes, originaires du village de Tchйlobitiйvo du dйpartement de Mitischi de la rйgion de Moscou se trouvant а un kilomиtre de lа, ainsi que des arrondissements dortoirs voisins de la ville Moscou - Medvedkovo et Altoufiйvo, ont travaillй dans ce "camp" secret comme personnel - servantes, cuisiniиres, femmes de mйnage, etc. Donc; malgrй le caractиre secret formel et la fameuse vigilance des tchйkistes qui existait uniquement sur le papier, en rйalitй toute la population du nord de la capitale de notre Mиre Patrie toujours savait et sait maintenant, que dans ce bois а cфtй de Moscou, а deux pas du pйriphйrique extйrieur (MKAD) se trouve le siиge principal de "l'Ecole Forestiиre" - Ecole supйrieure spйciale de formation d'agents du Service de renseignements extйrieurs soviйtique et russe. Occupant au dйbut cinq petites maisonnettes de campagne aux environs de Moscou derriиre une enceinte imperceptiblement standard et verte, cette institution a йtй crййe а l'ordre personnel de Staline а la fin des annйes 30 terribles, lorsque, selon les йcrits des historiens officiels de la Tchй-Ka, "en vertu des circonstances exclusives" а la veille de la II guerre mondiale il y avait une nйcessitй aiguл de complйter les effectifs du Service de renseignements extйrieurs soviйtique par les cadres qualifiйs capables de travailler dans les conditions complexes. Si l'on traduit ces expressions de la langue de bois des "professionnels" tchйkistes en un langage humainement comprйhensible, cela voulait signifier tout simplement, que au cours des "nettoyages" criminels de Ejov et Bйria, aveuglйment et impitoyablement avait йtй exterminй pratiquement tout le Dйpartement Йtranger (INO) de OGPU - la fine fleur du Service officiel soviйtique des renseignements extйrieurs (nous avons appelй INO le Service officiel parce que pendant presque vingt ans des renseignements non-officiels politiques au profit de l'URSS et de son Parti bolchevik avait йtй fournis dans le monde entier par tous les communistes йtrangers de la Comminterne - l'Internationale Communiste, йgalement exterminйs pour la plupart par Staline au cours de ses "nettoyages"). Avant ces "nettoyages" massifs, l'INO d'OGPU se composait essentiellement des anciens aristocrates brillants, des transfuges, ayant passй du cфtй des "rouges" aprиs le Coup d'Etat d'octobre 1917 et prкtй serment au nouvel ordre bolchevik - des intellectuels, qui avaient dиs l'enfance appris des langues йtrangиres dans les corps de pages et de cadets tsaristes, formйs dans les vielles universitйs russes, dans les lycйes privйs et les pensions pour les filles nobles, introduits а la cour impйriale, ayant vйcu et йtudiй longtemps а l'йtranger. Dans ce premier Service secret soviйtique l'on pouvait voir aussi des ressortissants de la premiиre gйnйration des prolйtaires rйvolutionnaires, ayant reзu prйalablement un peu de culture dans l'immigration europйenne, et ensuite dans les universitйs "rouges" (mais tout de mкme - les universitйs). Certes, du point de vue du petit Pиre des Peuples, le trиs sage et clairvoyant camarade Staline, de sa propre main signant des ordres d'arrestations, tortures et fusillades basйes sur des accusations falsifiйes et farfelues des compagnons de Dzerjinski, Menjinski, Artouzov, Trellisser et Boky, les nouveaux cadres du pays "dйcidaient de tout", mais en rйalitй, venue а l'appel du Parti pour remplacer les anciens tchйkistes, cette nouvelle gйnйration des prolйtaires sachant а peine lire et йcrire, des militants des comitйs de pauvres ruraux, ainsi que des tortionnaires sadiques des sous-sols de Loubianka ne convenaient pas du tout а l'organisation et а la conduite professionnelle de la collecte des renseignements secrets au-delа des frontiиres de l'archipel du GOULAG. Il fallait avoir une institution de formation qui pouvait ne serait-ce qu'un peu йduquer en matiиres gйnйrales et en langues йtrangиres ces nouveaux "combattants du front invisible", faire partager les fruits de la culture mondiale а ces avortons stalinistes. La sйlection а la piиce et la formation individualisйe pratiquйes jusqu'alors ne convenaient plus а cette nouvelle tвche fixйe par le parti bolchevik, car immйdiatement et exceptionnellement il fallait remplacer quelques centaines d'anciens agents expйrimentйs "nettoyйs" de l'appareil central et des antennes йtrangиres du Services de renseignements extйrieurs. Une telle tвche pouvait кtre accomplie seulement par une institution йducative de l'йtampage massif (c'est alors qu'a йtй mis а l'usage le fameux clichй linguistique - "la forge des cadres"). Et cela, sans rйflйchir а ce que tout entassement est toujours professionnellement contre-indiquй а n'importe quel service secret sйrieux, avant tout pour des raisons de sйcuritй: un transfuge potentiel ou le traоtre pouvait donner dans l'avenir non plus un ou deux officiers traitant qu'il connaissait personnellement auparavant, mais des dizaines et des centaines de ceux avec qui il faisait ses йtudes et qui lui avaient enseignй la science. Avait йtй ignorйe une loi objective selon laquelle n'importe quel clichй dans des renseignements, propre а une formation accйlйrйe, presque inйvitablement conduit vers un йchec rapide. Cependant, dans ces conditions "complexes", au fond crййes par le camarade Staline lui-mкme, une autre issue n'йtait pratiquement plus possible, et les intйrкts professionnels du service de reconnaissance, garantissant la sйcuritй des opйrations et des effectifs; encore une fois йtaient tombйs victimes des dogmes idйologiques du Secrйtaire Gйnйral autoritaire et des problиmes permanent d'organisation de son rйgime totalitaire. L'йcole des renseignements a йtй connue dans le peuple et йtait en rйalitй une institution fort spйciale, au sein de laquelle les anciens immigrйs politiques, йpargnйs par des "nettoyages", enseignaient aux auditeurs semi-illettrйs, abrutis par la propagande stalinienne et mortellement intimidйs par les rйpressions, les habitudes apparemment nuisibles et йtranges. Eh bien, jugez vous mкmes а quoi bon au vйritable bolchevik soviйtique servirait un savoir-faire petit-bourgeois d'exposer logiquement ses idйes ou les habitudes impйrialistes de se servir а table de la fourchette et du couteau? Une personne normale bolchйvisante alors ne pouvait plus avoir d'idйes propres - le sage Pиre des Peuples pensait dorйnavant pour tous et а la place de tous. Ceux qui n'ont pas eu le temps d'йmigrer et continuaient а penser, ont reзu dйjа "les 10 ans sans le droit а la correspondance" (un euphйmisme stalinien qui signifiait les 9 grammes du plomb sous l'oreille gauche). De plus le meilleure langage qu'un agent secret soviйtique devait parler aux ennemis du peuple, aux sales espions et saboteurs, ainsi qu'aux impйrialistes de tous bords, йtait, bien йvidemment, la langue des balles et de la baпonnette, mais pas du tout celle de Goethe; Hugo ou Shakespeare. Aprиs sa crйation en 1938 "Ecole Forestiиre" a rapidement "forgй" quelques promotions de trois dizaines de personnes chacune, qui йtaient appelйes vite boucher les troues les plus urgents de la collecte des renseignements secrets en Espagne dйjа en feu de guerre, et puis dans l'arriиre-front des troupes allemandes attaquantes et sur les fronts de batailles de la Grande guerre patriotique. Pendant la retraite et les batailles dйfensives de l'Armйe rouge les premiиres annйes de l'agression fasciste l'on ne se souciaient presque pas des tвches stratйgiques du Services des renseignements extйrieurs. L'accent se faisait alors sur la pratique du sabotage et sur la collecte des renseignements tactiques militaires, mais le renseignement stratйgique politique а l'йtranger se faisait oublier: des forces et les moyens manquaient cruellement а cette йpoque-lа, mкme si les chroniqueurs officiels voudraient йvidemment maintenant embellir le tableau rйel. Quelques pages particuliиrement hйroпques de l'histoire tchйkiste liйes au mouvement de la guйrilla dans l'arriиre-front profond de l'adversaire (le dйtachement Medvйdev, etc.) sont en rйalitй une exception confirmant la rиgle. Les effectifs de cette pйriode avaient une "fluiditй" augmentйe, mais cela s'explique: les agents vite formйs brыlaient tout aussi vite dans le feu militaire, quand l'hache-viande stalinien ne dйtruisait les nouveaux cadres de renseignements а une vitesse encore plus fйroce. А titre d'une pause lyrique, nous voudrions montrer aux lecteurs, avec quels euphйmismes et truquages йvidents dйcrivent jusqu'а prйsent le destin des premiers йlиves de l'Ecole spйciale les historiens officiels: "Malheureusement, pas tous les promus de l'Ecole spйciale des annйes 1939 - 1940 ont eu un avenir … radieux. Bien que les annйes des rйpressions massives se faisaient oublier et se sentaient moins, certains agents ont connu tout de mкme un sort lourd et injuste. Vers le dйbut de la Grande guerre patriotique il en restait moins d'йlйments opйrationnels expйrimentйs issus des premiиres promotions de l'Ecole spйciale, que cela pouvait кtre." ("Les essais de l'histoire des renseignements extйrieurs de Russie", par le groupe d'auteurs de l'Acadйmie des renseignements extйrieurs sous la direction de Primakov et de Kirpitchйnko, v. 3, 1933 - 41, p. 250, Moscou, la maison d'йdition "Les relations Internationales", 1997). Remarquez que l'activitй de l'Ecole Spйciale avait commencй seulement en novembre 1938, le dйlai de l'enseignement йtait d'une annйe, ce qui signifie qu'avant la guerre (l'URSS est entrйe dans celle-ci en juin 1941) il y a eu seulement deux promotions complиtes. Mais un des anciens chefs de l'Institut du Drapeau Rouge le gйnйral Orlov, qui avait йcrit ce chapitre citй par nous plus haut, a curieusement appelй "des jeunes gens, encore hier travaillant dans les usines, les kolkhozes et servant а l'armйe" (la mкme йdition, p. 248) avec une expйrience pratique en collecte de renseignements secrets quasi inexistante d'un ou deux ans - "les йlйments opйrationnels expйrimentйs". Quant au nombre exact des officiers du Service des renseignements extйrieurs de ce temps qui ont йvitй les Goulags staliniens, les exйcutions sommaires et les prisons, nous voudrions recevoir enfin une liste complиte et concrиte des donnйes statistiques sur la composition du Service et sur les pertes exactes de ses effectifs. Les estimations du type "йtaient moins йlevйes qu'elle auraient pu кtre" nous ont l'air comme une simple mauvaise volontй de la part du vieux vйtйran tchйkiste (а propos, exactement celui qui йtait pendant de longues annйes le supйrieur direct et le collиgue le plus proche du traоtre le plus lйgendaire dans l'histoire du KI - du secrйtaire du comitй de Parti communiste Pigouzov, mais nous le verrons plus loin en dйtails) et de son incapacitй totale, а cause des vieux schйmas idйologiques, de dire toute la vйritй accusatrice sur le rйgime criminel stalinien qui l'avait йlevй et qui avait anйanti les millions de personnes et en particulier pratiquement tout le Service des renseignements extйrieurs. Nous attirons l'attention de nos lecteurs, que de pareilles estimations sont йcrites non plus au bon vieux temps soviйtique, mais а la fin des annйes 90 par les gens ayant l'accиs aux archives confidentielles. Lorsque dйsormais vous lirez les livres officiels historiques, publiйs par les "organes", pensez d'abord: et si chez les historiens officiels de la Tchй-Ka toutes les donnйes et les estimations йtaient comme celles-ci? Et maintenant, comme disent les franзais, revenons а nos moutons. Aprиs le grand tournant en 1942-43 au cours de la guerre et le passage de l'armйe soviйtique en contre-attaque, dans la mesure de l'accumulation de l'expйrience militaire et des succиs rйels sur les champs de batailles, sont apparus de nouveaux besoins et tвches. La guerre passait de plus en plus sur le territoire des йtats europйens йtrangers, l'armйe soviйtique a commencй а apercevoir la lumiиre dans le tunnel, allaient s'йlargissant les liaisons de l'URSS avec ses alliйs йtrangers de la coalition anti-hitlйrienne lors des prйparations de l'ouverture du deuxiиme front. Les stratиges soviйtiques (lisez - Staline) ont commencй а rйflйchir а l'avenir des territoires conquis, au futur ordre mondial de l'aprиs-guerre, et en 1943 l'Ecole spйciale a йtй rйorganisйe pour la premiиre fois, puisqu'elle avait cessй de correspondre а ces nouvelles tвches apparues aprиs la consolidation des positions internationales de l'URSS au cours de la guerre victorieuse contre le fascisme et l'йlargissement de la prйsence soviйtique sur l'arиne internationale. Il n'y avait pas а cette йpoque de difficultйs particuliиres pour l'URSS dans l'organisation de ses renseignements secrets, puisque les antifascistes et communistes partout dans le monde proposaient eux-mкmes leurs services sur une base idйologique aux soviйtiques. C'est en cette pйriode-lа qu'a йtй formй dйfinitivement le fond d'or d'agents secrets - la source des futurs succиs, dont les bases avait йtй jetйes encore а la veille de la guerre (par exemple, le cйlиbre groupe des 5 de Cambridge). Et tout de mкme, une nouvelle gйnйration d'officiers traitants йtait nйcessaire: non plus seulement celle avec des connaissances pratiques de sabotage, mais ayant encore un savoir-faire plus ou moins correct dans le maintien de la correspondance secrиte avec des agents du terrain, sachant travailler sous le "toit" (la couverture) des missions officielles soviйtiques а l'йtranger, le rйseau desquelles s'йlargissait. La durйe de formation dans "l'Ecole Forestiиre" a йtй prolongй jusqu'а deux ans, les programmes d'йtudes ont йtй changй et йlargis. Une nouvelle transformation de la "forge" soviйtique des effectifs de renseignements extйrieurs est arrivйe dйjа en 1948, liйe aux changements importants de la situation internationale aprиs la fin de la II guerre mondiale avec l'entrйe de la planиte dans l'иre nuclйaire, le dйbut de la guerre "froide", un nouveau partage du monde de l'aprиs-guerre en deux camps idйologiques mortels, le commencement de l'opposition globale des deux systиmes et d'une nouvelle йpoque de l'espionnite. Le rфle des renseignements secrets comme d'un des plus important outils de la politique de l'Etat bolchevik a changй. L'ancienne approche de sabotage et de contre-espionnage a йtй remplacй а prйsent par celle des renseignements extйrieurs stratйgiques qui se diversifiaient. Les grands dйfis y contribuaient: non seulement sur l'arиne de la politique internationale, mais encore dans le domaine du vol global des secrets occidentaux militaires, technologiques et industriels, y compris les technologies atomiques et cosmiques. Les renseignements secrets pouvaient devenir le seul moyen rapide et bon marchй de faire rattraper les retards а la super puissance soviйtique se trouvant encore dans les ruines, d'orienter plus exactement sa science et son industrie sur les principales directions nouvelles, en lui йpargnant une perte de temps dans les recherches inutiles. Mais pour remplir une telle tвche globale il fallait avoir une nouvelle qualitй dans l'ouverture des horizons des йlйments opйrationnels, de leur plus grande capacitй de percevoir et d'estimer sur le terrain le progrиs technologique. Une autre importante raison pour une rйorganisation de l'Ecole spйciale йtait une nйcessitй de remplacement des effectifs а la suite de la nouvelle vague des "nettoyages", qui ont dйvastй а nouveau le pays en gйnйral et le Service secret en particulier. Car а la fin des annйes 40 le Gйnйralissime fйroce avait supprimй physiquement ou enfermй dans les Goulags une partie considйrable de la gйnйration de ses officiers - vainqueurs du fascisme: fiers, intrйpides, qui avaient parcouru et vu de leurs propres yeux les pays de l'Europe Occidentale, et commenзaient а remettre en cause l'histoire et la pratique de la construction soviйtique, ce qu'est devenu mortellement dangereux pour le rйgime totalitaire soviйtique et а son dictateur vieillissant lui-mкme. "L'йcole Forestiиre", ayant reзu encore en 1948 le nom de Supйrieure, se transformait graduellement et rйellement en une grande Йcole ministйrielle diversifiйe. La guerre "froide" allait en profitant а cette йtablissement, et aprиs la mort de Staline les changements des йpoques soviйtiques de Khrouchtchev а Brejnev se sont effectuйs pour l'Ecole sans qu'elle le remarque, presque sans douleur. Le Service des renseignements extйrieure йtait objectivement nйcessaire а l'Etat soviйtique, ce qu'a йtй reconnu dйfinitivement, et l'Ecole n'йtait presque plus concernйe par les bouleversements internes qui secouaient de temps en temps le rйgime. Dans cette institution de formation spйciale apparaissaient de nouvelles facultйs et de nouveaux dйpartements avec des spйcialisations diffйrentes. Son statut a йtй rйgularisй dйfinitivement en 1968. Aprиs avoir reзu un an auparavant les insignes de l'Ordre du Drapeau Rouge, "l'Ecole Forestiиre" est devenu, sur l'insistance de Youri Andropov, l'Institut Supйrieur du Drapeaux Rouge (KI - Krasnoznamenny Institoute), dйpendant du Comitй de sйcuritй d'Etat (KGB) prиs du Conseil des ministres de l'URSS. Le statut de l'йtablissement supйrieur de cette йcole flattait l'amour-propre de Youri Vladimirovitch, soulignait et йlevait sa propre importance comme prйsident du KGB, de cette institution omniprйsente а son tour а la suite de la persйvйrance de son directeur et avec le temps acquerra aussi le statut d'un comitй d'Etat fйdйral indйpendant avec les droits d'un ministиre а part entiиre, perdant son particule humiliant "prиs de" et devenant le KGB de l'URSS. Mais outre la vanitй d'Andropov, il y avait d'autres raisons pour le processus de la croissance et augmentation fulgurante des effectifs du KI, dont une des principales йtait le revers de mйdaille du mйtier moderne d'espion. А l'йpoque de l'aprиs-guerre, de la "guerre froide" et des James Bond, suivie par celle de la dйtente internationale - les йlйments opйrationnels qui ont йchouй et ont йtй attrapйs par la main en flagrant dйlit lors des missions secrиtes n'йtaient plus torturйs ou tuйs comme pendant les guerres prйcйdentes. Une nouvelles pratique a vu jour: on a commencй а les йchanger les uns contre les autres. De tels йchecs devenaient de plus en plus frйquents, comme suite а l'accroissement du volume global des opйrations et missions. Il fallait mettre quelque part ces йlйments opйrationnels "brыlйs", qui ne pouvaient plus quitter le territoire d'URSS, tous les pays capitalistes ne leur dйlivrant plus de visas d'entrйe. Devenus par le mauvais concours de circonstances "nйvyйzdnoi" (sans droit de sortie а l'йtranger), ces espions non plus ne pouvaient pas кtre utilisйs pour un travail actif au "Centre" en contact avec les rйseaux d'agents secrets, suite а une rиgle inйbranlable de contre-espionnage soviйtique, qui stipulait qu'un officier, une fois passй mкme par un accident et pour un temps limitй entre les mains de l'ennemi, йtait considйrй pour le reste de ses jours comme un ennemi potentiel. Bien йvidemment; а une telle personne suspecte l'on ne pouvait pas confier de vrais secret et surtout la chose la plus sacrйe des services de renseignements - de diriger les agents en postes et en missions secrиtes. Mais l-on ne pouvait plus fusiller ou dйporter aux Goulags ses "traоtres" potentiels et les "ennemis du peuple", comme au bon vieux temps de Staline - chose qui йtait grandement regrettйe par les anciens spйcialistes du contre-espionnage. Les temps ont changй, et cette vielle pratique salvatrices йtait officiellement condamnйe comme une "exagйration stalinienne". Il fallait mettre quelque part ces dйchets humains, cette scorie du procиs de reconnaissance. D'autre part, l'URSS perdait la compйtition idйologique et йconomique entre la sociйtй occidentale de consommation et le modиle soviйtique du "socialisme dйveloppй" du point de la vue bassement matйriel. Les rayons de nos magasins se vidaient а vue, malgrй l'introduction du signe de "la qualitй soviйtique" les marchandises de fabrication locale йtaient mйprisйes par le peuple. En Occident grandissait le nombre des super et hyper marchйs, la qualitй et l'assortiment des objets de consommation courante, et les soviйtiques, devenus les bourgeois а l'йpoque de la stagnation brejnйvienne, ont commencй а "faire les pieds" (fuire en courrant, passer а l'йtranger), grвce а l'ouverture partielle des frontiиres et а l'йlargissement des contacts internationaux. Parmi de tels transfuges et "nйvozvrastchйnets" (personnes qui refusaient de rentrer а la Grande Patrie aprиs les sйjours а l'йtranger) il y avait aussi des espions. Pour ceux-ci cela йtait encore plus facile qu'aux autres ressortissants soviйtiques car ils se trouvaient dйjа sur le "devant du front de bataille du socialisme avec l'impйrialisme", c'est-а-dire а l'йtranger. En outre, leur appartenance aux "organes" (organismes de contrфle, sйcuritй d'Etat et surveillance) rendait plus commode cette tвche car ils connaissaient d'une maniиre professionnelle ce qu'il fallait faire pour йviter d'кtre pris. Et lorsqu'un un espion soviйtique, un officier de carriиre devenait transfuge, tous ses collиgues avec qui il avait fait ses йtudes ou travaillй autrefois, devenaient automatiquement "nйvyйzdnoi" (sans droit de sortie а l'йtranger), qu'il fallait aussi mettre quelque part. D'autre part, la stabilisation de la situation internationale, l'absence des guerres а grande йchelle, les succиs de la santй et de la sйcuritй sociale ont ralenti extraordinairement en URSS des annйes 60-70-80 la perte naturelle des effectifs du Service des renseignements extйrieurs, mais les postes de direction importants dans l'appareil central du Service devenaient rares. Pour cette raison il fallait objectivement crйer une "dйcharge", oщ l'on pouvait mettre а l'йcart honorifique les hauts cardes dirigeant inutiles, peu prometteurs, vieillissants, mais encore en pleine capacitй, qui barraient la route de carriиre aux jeunes et plus chanceux fils а papas haut placйs dans l'appareil du Comitй Central du PCUS et aux ministиre des affaires йtrangиres. Enfin, en fonction d'une rиgle implacable du Service de personnel un officier soviйtique de renseignements avait une obligation sacrйe d'кtre mariй pour avoir des attaches familiales, sans quoi il ne pouvait pas partir en mission а l'йtranger (quand il йtait nommй а un poste dans une reprйsentation officielle "lйgale", il йtait mкme obligй d'emmener avec lui sa femme. Dans l'idйe des "kadroviks" (directeurs du personnel), pour йviter aux agents soviйtiques de tomber sous les charmes "des espionnes ennemies avec le corps d'acier" (comme chantait Vissotsky) nos propres espions communistes et moralement purs йtaient obligйs d'avoir des йpouses officielles (vous vous rappelez certainement que mкme le personnage lйgendaire cinйmatographique de Schtirlitz en avait une, qu'il ne voyait presque jamais et que l'on a amenйe une fois spйcialement а travers toute l'Europe en guerre de Moscou jusqu'а un cafй berlinois du troisiиme Reich, pour qu'il puisse seulement se souvenir de son existence). Mais en vertu d'une ironie sexuelle et dйmographique, les йpouses des espions soviйtiques donnaient naissance non seulement aux fils d'espions (hйritiers et futurs disciples), mais encore а des кtre humains bizarres et inutiles du sexe fйminin - des filles (que malgrй les mythes rйpandus l'on engageait pratiquement jamais dans le Service). Les officiers de renseignements ne savaient pas que faire de leurs йpouses et filles adultes dans les intervalles des missions а l'йtranger sous la couverture des reprйsentations officielles soviйtiques. Pour cela йgalement il fallait avoir un endroit а Moscou oщ elles pouvaient tranquillement trouver un emploi stable, bien rйmunйrй et hors de la portйe d'une compйtition cruelle du marchй libre de travail que ces femmes, provinciales pour la plupart, ne pouvaient pas supporter. Il fallait enfin dйporter quelque part aussi tous les espions soviйtiques, qui ont commis une "faute de la vie quotidienne" et ne correspondaient pas а de trиs hautes exigences morales du Service et du Parti (les ivrognes, les coureurs de jupes et autres divorcйs). Toutes ces raisons rendaient nйcessaire la crйation par le Service soviйtique des renseignements extйrieurs de ses propres "dйpositoires", "dйcharges" et sinйcures. En outre des Archives de PGOU, du Dйpartement du contre-espionnage extйrieur (Dйpartement "KR"), qui avait pour tвche de surveiller nos propres espions (parmi les chefs de celui-ci йtait un certain temps le fameux gйnйral Kalougine, а prйsent vivant aux USA), de l'Institut de recherches pour les problиmes de reconnaissance (NIIRP), le rфle d'une de telles "dйcharges" йtait destinй а l'Institut du Drapeau Rouge (KI). Mais pour qu'il puisse la remplir convenablement et englober en lui toute cette armйe innombrable des dйchets humains, il fallait artificiellement gonfler ses effectifs officiels. Cependant а l'йpoque soviйtique il y avait des normes partout et pour tout. C'est pour cette raison-lа aussi qu'en 1968 il a reзu le statut d'un йtablissement de formation supйrieure. Ce statut a permis la crйation immйdiate de quelques postes directionnel pour gйnйraux: celui de Chef de l'institut, des ses Adjoints, des Chefs de deux facultйs principales. En ce qui concerne les Colonels, ils йtaient innombrables au KI. Si dans l'Armйe de terre soviйtique le grade de colonel йtait attribuй а un officier supйrieur commandant le rйgiment ou mкme la division, dans le KI, comme dans l'Etat - major des forces armйes, ce grade pouvait porter un simple chef d'un petit groupe de formation (15-20 personnes des subordonnйs) ou mкme un enseignant ordinaire (aucun subordonnй). Malgrй le fait que, sous les mentions "Confidentiel, secret d'Etat", les programmes d'йtudes n'йtaient mкme pas йtablis convenablement, ne correspondaient pas aux standards de formation en vigueur, ratifiйs par le Ministиre de l'enseignement supйrieur d'URSS, que les diplфmes officiels йtaient йtablis а des faux noms des spйcialitйs inexistantes, cette institution spйciale et fermйe dйpendant directement du KRB de l'URSS йtait maintenue hors de la portйe des contrфles, car le fait mкme de son existence йtait confidentiel. Lorsque Youri Andropov est devenu d'abord membre du Politbureau du PCUS, puis ensuite son Secrйtaire Gйnйral, le KI est dйfinitivement passй en dehors de la zone des contrфles - le KGB lui-mкme contrфlait tout dans le pays. Certes, sur le papier le Ministиre de d'йducation, le Comitй du contrфle du Parti et Comitй national du contrфle de Peuple pouvaient dans le cadre de leurs compйtences respectives y effectuer les missions de rйvision et de contrфle, mais en rйalitй l'autoritй d'Andropov garantissait un statut d'intouchable au KGB et ses subdivisions, dont le KI. Cependant, а l'йpoque soviйtique pour justifier, ne serait-ce que formellement, le statut de l'Ecole Supйrieure, dans le KI, comme dans le seul institut de formation d'йlйments opйrationnels des renseignements, en absence des standards d'Etat de formation а la spйcialitй "Les Renseignements Extйrieurs", bouillait le travail йnergique de crйation d'une thйorie inapprйciable soviйtique de collecte et analyse des informations secrиtes, que personne n'utilisait en rйalitй dans les opйrations de tous les jours, tellement cette thйorie йtait confidentielle. Pour sa part, le PGU, employeur d'йlйments formйs et commanditaire de cette formation, ne pouvait pas partager avec sa propre Ecole le fruit de ses derniиres acquisitions et ses succиs, pour ne pas divulguer quoi que ce soit d'important sur les agents en activitй et sur les opйrations en cours. Comme rйsultat de cette mйfiance mutuelle les manuels, mкmes portants la mention de "confidentiels", se composaient d'exemples pratiques datant d'il y 50 ans qui avaient totalement perdu l'actualitй et l'impacte didactique. Mais en plus de зa ces vieux exemples hйroпques devenus une pure abstraction йtaient "castrй" par les professeurs une deuxiиme fois de tout dйtail individuel dans le but de prйserver а coup sыr le moindre secret d'Etat. Ce qui en rйsultait dans de tels "exemples pratiques" pouvait ressembler а ces paroles de la fameuse chanson tirйe de la sйrie tйlйvisйe policiиre soviйtique des annйes 70 "Les Connaisseurs": Si quelqu'un quelque part а une certaine йpoque parfois… Donc, les anciens espions, mis en retraite forcйe ou en disgrвce suite aux йchecs ou au non-respect des normes morales en vigueur, йcrivaient en secret les manuels confidentiels dйpourvus de tout exemple valable et actualisй. Bien йvidemment les espions en activitй plus chanceux et efficaces se moquaient ouvertement de ces њuvres thйoriques inapprйciables des "professionnels" de formation (ils posaient une question cruelle et directe а ces thйoriciens: si vous кtes tellement intelligents, pourquoi vous кtes vous retrouvйs comme enseignants au KI?). Pour parler sans exagйration et objectivement, une seule composante rйellement prйcieuse et bien faite dans cette Ecole йtait l'enseignement des langues йtrangиres. Strictement parlant, c'est pour cela qu'йtaient initialement inventйs les deux facultйs avec la durйe de formation de 3 ans. Elles йtaient conзues pour les йlйments opйrationnels de contre-espionnage provinciaux reconvertis et promus, venus des subdivisions territoriales du KGB (comme notre prйsident actuel Poutine). Dans les groupes de 5 personnes au maximum ces heureux йlus parmi les officiers locaux qui ont dйjа acquis une certaine expйrience professionnelle rйussie dans la lutte contre les espions occidentaux sur le territoire de l'URSS, sous la direction des jeunes et jolies enseignantes- essentiellement, les filles ou йpouses des йlйments opйrationnels de la PGU - tвchaient d'apprendre rapidement а parler couramment les langues de leurs anciens ennemis. Mais ce travail dur pour les gens d'un certain вge dйjа demandait beaucoup d'efforts. Certains йtaient obligйs d'abandonner en cours de route а cause de l'inaptitude complиte. Une autre composante de culture gйnйrale importante et tout а fait de valeur, comprise dans les programmes d'йtudes des futurs espions soviйtiques йtait l'enseignement approfondi des problиmes internationaux, qui, а la diffйrence des disciplines dites spйciales, йtait enseignйe dans cette Ecole secrиte par les gens vйritablement compйtents. En effet, la plupart des futurs йlйments opйrationnels de la reconnaissance extйrieure appelйs а travailler par la suite en missions sous le "toit" des reprйsentations officielles ("lйgales") soviйtiques а l'йtranger, devaient s'occuper de l'activitй cachйe d'espion parallиlement а leur travail bien visible, en accomplissant le volume complet des tвches officielles aux postes de "couverture". Afin d' y rйussir il fallait, pour ainsi dire, bien y correspondre, pour кtre sur le pied d'йgalitй avec leurs collиgues civils soi-disant "propres" - de vrais diplomates de carriиre, commerзants et journalistes dits "internationaux", sortis de MGUIMO (Institut des relations internationales prиs le Ministиre des affaires йtrangиres), des Acadйmies du commerce extйrieur et diplomatique, de l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique prиs l'Universitй Lomonossov de Moscou et des autres Grandes Ecoles prestigieuses politiques et йconomiques soviйtiques. Seulement les brillants promus de ses Grandes Ecoles attendaient avec impatience au tournant les йlйments opйrationnels de la PGU travaillant sous couverture (l'appartenance secrиte des espions aux "organes" de sйcuritй йtait toujours bien йvidente pour tous les expatriйs soviйtiques). Les moindres erreurs et bйvues dans l'accomplissements des tвches "ouvertes" par les йlйments opйrationnels de la PGU йtaient sans pitiй rapportйes а leurs supйrieurs par les collиgues "propres", jaloux d'indйpendance des espions et de leur plus grande libertй de vie, y compris du point de vue financier. Donc, les anciens tchйkistes de contre-espionnage ou les promus des Ecoles techniques supйrieures choisis pour devenir de futurs espions s'obstinaient а "croquer le granit des sciences" dans l'Ecole spйciale, pour pouvoir correspondre aux standards de la spйcialitй "Les relations Internationales", qui figurait dans le nouveau diplфme officiel, qu'aucun promu de l'"Ecole Forestiиre" n'a jamais tenu physiquement entre ses mains. En vйritй, il n'йtait jamais pas trop claire, pourquoi il fallait ressembler dans un seul endroit de nombreuses personnes destinйes а faire partie des effectifs tout а fait confidentiels du Service secret, en soumettant celles-ci et leur futures opйrations au risque mortel de trahison, pour juste leurs apprendre des connaissances au fond trиs ordinaires et de culture gйnйrale. А qui cela йtait utile, nйcessaire et profitable? C'est en rйalitй une question rhйtorique, comme celles auxquelles les idйologues communistes jusqu'ici n'ont donnй aucune rйponse valable: par exemple, les intйrкts de qui servaient objectivement Staline et ses acolytes, en supprimant par millions а la veille de la guerre la fine fleur des effectifs militaires et administratifs soviйtiques? Est-ce que le peuple soviйtique avait vaincu le fascisme grвce а la direction trиs "sage" du Grand chef ou malgrй celle-ci? Les stratиges du la PGU justifiaient toujours le fait mкme de l'existence de sa propre Йcole Supйrieure fermйe par la nйcessitй de l'enseignement des connaissances et des sciences spйcifiques. Une de telles matiиres, et pour nombreux parmi les йlиves - la plus aimйe, йtait le travail pratique sur la dйtection de la "surveillance extйrieure" (c'est comme зa qu'on appelait dans le KGB la filature). Cette matiиre йtait pratique et rйellement appartenant au mйtier d'espions. Elle йtait enseignйe thйoriquement et appliquйe pratiquement par de vrais йlйments opйrationnels en fonction du 7-иme Dйpartement du KGB. Les stages pratiques sur le terrain provoquaient de rйelles passions, parce que d'un cфtй le travail des auditeurs йtait sйvиrement jugй et notй, ce qui influenзait le classement de sortie d'Ecole, et de l'autre les agents "fileurs" pendant les opйrations d'йtudes engageaient leur fiertй professionnelle. Je me rappelle, comme une fois toute une йquipe de filature est mкme allй jusqu'а commettre une faute professionnelle grave, ayant falsifiй les rapports et refusй catйgoriquement et contre toute йvidence le fait mкme de la rйalisation de filature sur un йlиve en examen, parce que celui-ci dans un endroit tout а fait inattendu de Moscou avait littйralement disparu en semant ses "fileurs" d'une maniиre spectaculaire. Il йtait entrй sans qu'on le voie dans un petit atelier de rйparation de chaussures cachй et regardait tranquillement ses poursuivants а travers ses fenкtres sales, tandis que les agents fileurs - 5 hommes et femmes adultes - se dйmenaient comme des fous dans une petite court moscovite, sans savoir qu'ils йtaient observйs et que leur description exacte, tous leurs gestes, y compris les plus menus dйtails de vкtements, йtaient notйs prйcisйment et minutieusement dans le rapport par le stagiaire qui en mourant de rire regrettait seulement de ne pas avoir sur lui une camйra. Cependant mкme en ce qui concerne cette matiиre passionnante, pratique et au maximum rapprochйe des rйelles situations "de combat", on peu se douter de l'efficacitй des connaissances acquises par les stagiaires, puisque les habitudes йtaient йlaborйes et perfectionnйes par ceux-ci uniquement а pied ou dans le transport en commun soviйtique bondй de monde des arrondissements taudis de Moscou. On peu en douter fort de l'applicabilitй et de la valeur pratique de telles habitudes des futurs йlйments opйrationnels de la PGU, а qui par la suite il fallait travailler а l'йtranger au volant des limousines diplomatiques dans les quartiers rйsidentiels d'une minuscule citй de Berne ou parmi les "cols blanc" au pied des gratte-ciel а New York. Les йtudes du perfectionnement des habitudes d'organisation des rencontres secrиtes des officiers traitants du Service des renseignements avec des agents йtrangers sur des lieux des rйunions clandestines, des opйrations de remise de matйriaux spйcifiques dans les cachettes d'espions, des approches secrиtes de recrutements d'agents, etc. se pratiquaient sur le terrain, "en ville" avec les "papis" - les professeurs "privatifs", les anciens йlйments opйrationnels en retraite а l'вge moyen de 70-75 ans, les йlйphants de la reconnaissance qui avaient fini l'activitй professionnelle il y a 15-20 ans. Selon l'idйe stratйgique des concepteurs de cours de cette formation, les "grands-pиres" йtaient appelйs pendant des sйances individuelles pratiques imaginer et modeler les situations rapprochйes au maximum aux conditions modernes du travail rйel а l'йtranger. Essayez de deviner, ce que cela donnait en pratique dans Moscou soviйtique des annйes 70-80 de la part des vieillards - les anciens tchйkistes staliniens, qui avaient travaillй а l'йtranger dans les annйes 50. Nombreuses et pittoresques йtaient les anecdotes et les histoires accumulйes par la mйmoire collective des auditeurs de cours de KI sur ce contact vibrant avec l'Histoire des renseignements encore vivante, mais respirant а peine. De gйnйration en gйnйration les йlиves se racontaient ces innombrables histoires drфles, ainsi que les habitudes farfelues et bizarres de chaque "papi". Vers un tel premier il fallait tout le temps venir par le cфtй gauche, puisqu'il йtait complиtement sourd а l'oreille droite, mais refusait de le reconnaоtre, donc il risquait ne rien entendre de toute une conversation de 2 heures et йcrire ensuite dans son rapport que l'auditeur soi-disant ne lui avait racontй rien d'important. Un tel autre demandait aux йlиves de lui apporter en cachette et violant les rиgles йlйmentaires de conduite clandestine, un rйsumй йcrit de la conversation d'йtude parce qu'il perdait la mйmoire et ne retenait plus du tout les noms, les dates et йvйnements concrets. Aussi pouvait-il confondre tout dans le rapport. A un tel troisiиme il fallait apporter une petite bouteille de vodka ou du cognac, pour qu'il se rйchauffe pendant les promenades d'automne frisquet. Pour un tel quatriиme il fallait planifier les promenades et les rencontres de maniиre qu'il puisse aller aux toilettes tous les 10 minutes (et Dieu sait si c'йtait pas une tвche facile dans un Moscou du temps soviйtique, oщ les toilettes publiques йtaient en principe quasi inexistantes), puisque le pauvre vieux bougre souffrait de prostatite et de l'incontinence. Humainement parlant tout cela йtait plutфt touchant, mais du point de vue strictement professionnel un tel enseignement йtait regrettable et nul. En outre il m'est difficile avec des mots йcrits de vous transmettre pleinement toute une palette de sentiments soulevйs par l'imitation d'une conversation de recrutement d'agent secret dans un sale cafй soviйtique entre un jeune et brillant йlйment opйrationnel et un vieillard profond qui avait commencй son service dans les "organes" encore au temps hйroпque des commissaires du peuple Ejov et Bйria et qui avait de la peine а jouer le rфle d'un citoyen de la puissance capitaliste moderne. C'est pourquoi il йtait parfaitement justifiй et naturel, qu'aprиs l'arrivйe d'un jeune promu de KI а l'appareil central de la PGU, on lui conseillait d'oublier tout de suite les bкtises, apprises а l'Institut pendant les trois annйes, et l'on commenзaient immйdiatement а lui rйapprendre le mйtier pratique d'espion en conformitй avec les exigences rйelles et les besoins concrets de telle ou telle subdivision du Centre (rappelez-vous de ces paroles satiriques du cйlиbre Arkady Raпkine dans un sketch sur les йtudiants soviйtiques: Oubliez la dйduction et l'induction, donnez la production!) Dans la "marre de dйpфt" du Service des renseignements s'йlargissait et s'affirmait aussi une activitй de recherche: les espions en disgrвce ou en retraite йcrivaient les thиses tout а fait confidentielles, mкme le nom desquelles, par dйfinition, йtait un secret d'Etat. Bien йvidement on ne pouvait soutenir de tels thиses secrиtes que dans un cercle йtroit familial des йlйments opйrationnels, exceptionnellement initiйs aux secrets terribles, а l'йcart d'une compйtition rigide scientifique ouverte et des rиgles strictes de la VAK (Commission fйdйrale sur les attestations scientifiques). Aprиs un soutien cachй d'une telle thиse ultra confidentielle, celle-ci йtait immйdiatement enfermйe dans les coffres forts oщ personnes n'avait accиs, en vertu du caractиre trop secret des summums de la pensйe scientifique du Service des renseignements extйrieurs soviйtiques. Le reste de ses jours ces thиses passaient dans la poussiиre des archives spйciaux, de sorte que de telles recherches scientifiques n'avaient aucun impacte postйrieur et aucune importance pratique pour le perfectionnement des activitйs opйrationnelles. Cependant une telle recherche visiblement inutile pour le Service et la Patrie prйsentait nйanmoins une valeur concrиte directe et pratique pour les "chercheurs" eux-mкmes. En effet, une thиse de doctorat, а l'йpoque soviйtique non seulement flattait la vanitй d'un nouveau bourgeois gentilhomme quelconque avec des йpaulettes du colonel ou gйnйral de l'URSS, mais encore donnait-elle les profits sensibles tout а fait matйriels et financiers: par exemple, une augmentation du salaire et le droit lйgal а quelques mиtres carrйs de plus а la distribution des appartements soviйtiques d'Etat. Changement de statut et augmentation du nombre des facultйs au KI inйvitablement amenaient l'Ecole vers un йlargissement des effectifs - du personnel permanent dirigeant, administratif, enseignant et subalterne. Mais ce processus йtait en contradiction avec les principes de la garantie de sйcuritй, non seulement du point de vue de l'intйgritй de la documentation confidentielle, mais encore, et avant tout, de la protection de la force principale du Service soviйtique des reconnaissances - les effectifs de ses futurs йlйments opйrationnels. Certes, certaines mesures formelles de sйcuritй йtaient bien prйvues dans l'institut, mais sur le papier. Par exemple; les йlиves utilisaient les laissez-passer oщ ne figurait aucune donnйe personnelle, pour le confort des relations а l'intйrieur du KI ils utilisaient des nom de code, des noms appelйs "d'йcole" dans le but de protйger leurs porteurs contre le "dйchiffrement" inutile des identitйs essentiellement par le personnel enseignant et auxiliaire permanent. Mais en rйalitй de nombreuses autoritйs - les chefs d'unitйs d'йtude, des cours et des facultйs, ainsi que les chefs de personnel connaissaient les identitйs vйritables et les donnйes personnelles des йlиves ayant accиs directe а leurs dossiers individuels confidentiels. Les йlиves eux-mкmes en gйnйral commenзaient а communiquer entre eux trиs vite en dehors des murs de cette institution et en familles, et tфt ou tard dйvoilaient les identitйs personnelles les uns aux autres. Les йlиves provinciaux qui n'avaient pas d'habitations а Moscou rйsidaient tous ensemble dans un foyer familial, comme dans un logement communautaire, oщ il ne pouvait pas longtemps rester de secrets entre les enfants et les femmes des futurs йlйments opйrationnels de la PGU - ils finissaient par se connaоtre tous par leurs vraies identitйs. En outre les officiers de carriиre dans la PGU tous sans exception йtaient obligйs d'кtre au Partie communiste - force principale dirigeante de l'URSS, puisque le Service soviйtique des renseignements extйrieurs par dйfinition йtait lui-mкme considйrй comme un dйtachement avancй armй du PCUS sur le front de lutte mortelle contre l'impйrialisme mondial. Ceux parmi les йlиves qui йtaient encore dans la Jeunesse communiste (Komsomol) а l'admission dans cette Ecole spйciale devaient entrer au Parti pendant la pйriode de formation. Mais les Statuts du PCUS ne prйvoyaient plus de possibilitй pour ses membres d'кtre inscrits sous les pseudonymes (comme l'йtaient Oulianov Lйnine, Djougachvili Staline et autres Trotski), puisque йtait rйvolu le temps de la clandestinitй en vigueur jusqu'а la rйvolution d'Octobre 1917 et sur les territoires annexйs par l'ennemi durant la guerre. Les questionnaires officiels pour les candidats au Parti et leurs demandes d'adhйsion, les caractйristiques йcrites et les recommandations а l'entrant par trois autres membres du PCUS йtaient rйdigйs avec la mention des identitйs vйritables et de toutes les donnйes personnelles rйelles des candidats а l'adhйsion. Les secrйtaires des bureaux et des comitйs du Parti, organisant ce travail avaient accиs а ces donnйes gйnйralisйes. Les secrйtaires et les membres des Comitйs supйrieurs de Parti, qui prenaient les dйcisions finales sur l'adhйsion des candidats, йgalement apprenaient pendant la pйriode des formalitйs toutes ces donnйes et identitйs vйritables des futurs йlйments opйrationnels de la PGU. Comme nous le voyons, le cercle rйel des fonctionnaires administratifs et dirigeants, ainsi que des responsables du PCUS, dont les postes et les fonctions donnaient l'accиs direct aux donnйes confidentielles sur les effectifs opйrationnels de la PGU, йtait tellement large, que l'on ne pouvait plus sйrieusement parler de secret d'Etat. Ce qui йtait aggravй par le "dйchiffrement" mutuel des йlиves dans la vie quotidienne des familles et relations amicales. C'йtait une bombe а retardement qui devait tфt ou tard exploser. L'annonce а la fin des annйes 80 que camarade йmйrite Vladimir Pigouzov, premier secrйtaire du Comitй du PCUS du KI et membre du Grand Comitй du Parti de la PGU toute entiиre, йtait dйvoilй comme l'agent double travaillant pour la CIA, condamnй pour la trahison de la Patrie sous forme de l'espionnage par la cour lйgale soviйtique а la peine capitale et exйcutй, avait йclatй comme un coup de tonnerre dans un ciel clair. Selon les rumeurs, le traоtre encore en 1974 pendant sa mission en Asie du Sud-Est aurait йtй attrapй tout nu par les amйricains dans les bras d'une prostituйe qui йtait de connivence avec la CIA. D'abord forcй par le chantage il aurait donnй son accord pour la collaboration confidentielle, mais ensuite y ayant pris goыt, pendant plus de 10 ans Pigouzov collectait d'une maniиre rйguliиre l'information sur le effectifs secrets de la PGU et sur ses opйrations. Cette "taupe" amйricaine a йtй dйcouverte grвce а l'information fournie aux "organes" soviйtiques par un traоtre amйricain - Aldridge Ames qui йtait le chef du Dйpartement chargй de la lutte contre l'URSS au sein de la CIA, un agent double travaillant pour le KGB. Qui a dit que l'explosion sur le sous-marin atomique "Koursk" et l'incendie de la tour de tйlйvision d'Ostankino йtaient les plus grandes catastrophes en Russie aprиs Tchernobyl? Certes, 118 personnes ont pйri sur "Koursk", que Dieu les bйnisse. Bien sыr un sous-marin nuclйaire, le plus moderne et trиs coыteux est irrйvocablement perdu pour le potentiel militaire du pays, mais on peut encore faire remonter l'йpave, pour retirer les codes confidentiels et le rйacteur, ayant rйduit les pertes seulement au prйjudice financier et humains, ainsi qu'а la rйputation tarйe personnelle du Prйsident Poutine, Commandant en chef des forces armйes russes et le "sous-marinier honorable" de Russie (on lui a discernй ce titre honorifique au printemps lorsqu'il est allй faire une petite sortie de croisiиre en sous-marin stratйgique а Mourmansk) qui, йtant pragmatique jusqu'au cynisme, continuait comme si de rien n'йtait а bronzer avec la femme sur les plages а Sotchi et а s'amuser comme un petit garзon sur les scooters d'importation (nous dirions entre parenthиses que, vu leur faible consommation de fuel, finalement les scooters coыtent aux contribuables russes beaucoup moins cher que les sorties prйsidentielles en chasseurs supersoniques SU-27, les chars d'assaut T-90 ou encore les sous-marins atomiques stratйgiques sur lesquels Poutine prйfиre se promener d'habitude - visiblement il йtait privй de jeux pendant son enfance, pauvre Volodia) dans les eaux chaudes de la mer Noire, tandis que ses subordonnйs, les marins de la Flote du Nord s'asphyxiaient hйroпquement dans le gouffre glacial de la mer de Barents et que ses amiraux mentaient au monde entier а l'ancienne faзon trop connue: Tout va trиs bien, Madame la Marquise, tout va trиs bien, tout va trиs bien... Ils est йvident qu'un sous-marin non identifiй ennemi n'a pas heurtй dans les champs et les bois autour de Moscou l'Institut du Drapeau Rouge, comme la tour de tйlйvision d'Ostankino, et il serait trиs difficile de remettre l'йchec global dans la PGU sur le compte d'un pure hasard. Du point de vue de la sйcuritй nationale la trahison de Pigouzov avait causй des consйquences beaucoup plus catastrophiques dans le Service secret soviйtique. Le "dйchiffrement" systйmatique а une trиs grande йchelle des milliers d'йlйments opйrationnels d'une institution ministйrielle la plus confidentielle de l'URSS qui ont passй par les mains de ce traоtre qui par son travail avait l'accиs non seulement aux plusieurs documents hautement confidentiels gйnйralisйs concernant l'organisation du systиme de la formation des cadres pour les "organes" de la sйcuritй d'Etat, mais encore aux dossiers individuels de n'importe quel employй et йlиve de "l'Ecole Forestiиre" contenant les donnйes complиtes et vйritables. Cette trahison globale avait remis en question l'existence mкme de la PGU dans son aspect ancien. Des milliers d'йlйments opйrationnels "dйchiffrйs" jouaient le rфle des officiers traitants pour les dizaines et les centaines de milliers d'agents secrets prйcieux dans le monde entier qui йtaient la sources des information confidentielles. Et si un officier soviйtique de carriиre, effectuant l'activitй d'espion а l'йtranger sous la couverture et la protection diplomatique dans le pire des cas risquait un simple renvoi du pays de son sйjour vers l'URSS comme une personne non-grata et une йventuelle impossibilitй de repartir ultйrieurement en poste а l'йtranger, un agent secret local recrutй parmi les ressortissants йtrangers et utilisй par la PGU comme une source d'information risquait parfois la peine de mort ou en tout cas un long emprisonnement. Aprиs cette trahison plus aucune personne liйe aux activitйs de la PGU dans le monde entier ne pouvait travailler tranquillement, ne sachant pas sans faute si elle n'йtait pas "dйchiffrй" а son tour. Tout un vaste systиme des renseignements soviйtiques a йtй anйanti par une seule personne qui assistait pendant des annйes aux innombrables sйances du Comitй du PCUS de la PGU, oщ sans rien cacher les plus hauts dirigeants du Service de sйcuritй faisaient au retour des missions rйguliиrement des comptes-rendus, oщ йtaient prйsentй et approuvй les plans perspectifs du travail de la PGU et les programmes de perfectionnement de la formation de ses cadres et effectifs. Le traоtre avait l'accиs et la possibilitй de copier des centaines de milliers de documents confidentiels dans les Archives au Centre, de tel faзon qu'il n'en est restй le moindre secret а Yasйnйvo. En gйnйral, avec les fonctionnaires du Parti de toute йvidence les choses au KI et а la PGU allaient mal. L'йchec professionnel catastrophique aprиs la trahison du camarade secrйtaire communiste et "taupe" de la CIA Pigouzov йtait aggravй en 1990-91 par une autre "affaire" : le passage du cфtй de l'adversaire d'un transfuge - commandant Mikhaпl Boutkov (le nom d'йcole "Batov"), qui йtait en mission а long terme а la rйsidentura (antenne spйciale) du KGB en Norvиge sous la "couverture" officielle journalistique, travaillant comme envoyй spйcial pour plusieurs journaux du Comitй Central du PCUS. Lors de sa formation а "l'Ecole Forestiиre" il йtait pendant 3 ans le secrйtaire du bureau de Parti d'une des promotion а la facultй principale du KI. Suite а ses fonctions dans le Parti il connaissait les donnйes complиtes et confidentielles personnelles, ainsi que la spйcialisation de langues йtrangиres et les futurs affectations de plusieurs йlиves de sa promotion (c'йtait lui qui prйparait personnellement les adhйsions au PCUS, contrфlant la rйdaction ses questionnaires secrets de Parti et les caractйristiques individuelles pendant les formalitйs d'adhйsion). En outre il avait toute la possibilitй de collecter а sa guise les renseignements sur les qualitйs personnelles de tous ses contacts au KI (en trois annйe il en a eu plusieurs centaines - potentiellement 6 promotions des 2 facultйs), permettant d'йtablir par la suite leurs portraits psychologiques et professionnels. Il faut y rajouter encore tous ses collиgues de travail а la PGU. Aprиs la publication de son livre "Le KGB en Norvиge" quelques dizaines d'йlйments opйrationnels du KGB travaillant sous le toit des reprйsentations officielles soviйtiques ont йtй expulsйs du Norvиge. Pratiquement toute la Section norvйgienne de la PGU est devenue "nйvyezdnoi" - interdite de sortie dans les pays de l'OTAN. Les consйquences de cette trahison sur la Section norvйgienne sont ressentis jusqu'а prйsent au SVR. Aprиs son transfuge Boutkov a demandй et obtenu l'asile politique en Grande Bretagne, reзu la nationalitй britannique et une pension militaire, mais se croyant lйsй par le Service secret de sa Majestй a prйfйrй passй dans le privй. Cet agent double brillant, devenu pantouflard, a organisй une petite entreprise privйe а Genиve pour soi disant consulter les "nouveaux russes" et leur rendre services d'octroi de visas; d'йducation dans les Ecoles privйes pour leurs enfants, d'ouverture des comptes bancaires en Suisse, etc. En rйalitй ses buts йtaient diffйrents - aprиs avoir collectй plus de 3 millions de livres sterling de ses nouveaux clients de la nouvelle mafia russe trop confiants et quelquefois naпfs, il les a tout bкtement dйpossйdй de leur argent sale, a йtй condamnй cette fois-ci par une cour britannique et a disparu dans la nature avec son pactole. On pouvait, certes, compter sur un miracle en espйrant que les 2 traоtres mentionnйs par nous ici n'ont pas remis а l'adversaire toute l'information confidentielle se trouvant а leur disposition et, en particulier, celle qui concernait l'appartenance aux " organes" secrets de chaque personne particuliиre que les "taupes" avaient croisйe sur leur chemin. Mais quand on est dans le domaine des services spйciaux, on doit supposer toujours le pire. Si on agоt autrement - par une naпvetй ou nйgligence criminelle - on peut par le mкme coup consciemment faire exposer au danger de mort non seulement des йlйments opйrationnels concrets en mission а l'йtranger, mais encore tous les agents secrets avec lesquels ils travaillent, toutes les opйrations confidentielles oщ ils prennent part, et en gйnйral le destin de tout le Service secret de renseignements extйrieurs. Il y a eu avant ces 2 dйfections et aprиs celles-ci encore des dizaines de traоtres, y compris parmi les dirigeants les plus haut placйs de la PGU, des chefs des rйsidenturas (antennes) du KGB а l'йtranger. On peut encore entendre des voix (celle par exemple du Colonel Medniss, ancien chef de la rйsidentura au Canada, ou encore celle de l'ancien йlйment opйrationnel de la rйsidentura de Washington Alexandre Sokolov), qui disent que le gйnйral Kalougine lui-mкme йtait aussi une "taupe" amйricaine et que c'est lui qui pistonnait Pigouzov, assurant sa protection contre les reprйsailles du Parti lorsqu'il a йtй rappelй avant terme au Centre d'une mission а l'йtranger pour une affaire de "mњurs". Selon les rumeurs, ce serait prйcisйment Kalougine, chef du contre-espionnage au sein de la PGU et agent double а son tour, qui aurait fait transfйrй au KI et nommй а un poste exceptionnellement haut du Parti cette "taupe", lui ouvrant les perspectives presque sans limites dans la collecte des donnйes exactes sur la composition des effectifs en formation du Service soviйtique des renseignements extйrieurs. En vйritй dans un pays normal il aurait suffit seulement du cas de "l'archiviste" Mitrokhine (comme Pigouzov, le futur traоtre Mitrokhine йtait un produit logique des "dйcharges" de la PGU, qui automatiquement poussait sur la voie de trahison des gens marginaux, mais vaniteux, moralement et professionnellement insatisfaits, rejetйs de force а la marge du Service actif par les directeurs du personnel et les autres autoritйs supйrieurs de la PGU) pour la prise d'une dйcision douloureuse mais inйvitable du licenciement de tous les effectifs opйrationnels et de la liquidation totale du Service secret. Seulement imaginez vous combien de centaines de gйnйraux et de colonels haut placйs auraient perdu leur place si douillette aprиs une destruction de cette sine cure? Donc, le foutu Service des renseignements extйrieurs de notre foutu pays (qui ne sont pas normaux ni l'un ni l'autre) a prйfйrй faire semblant de ne pas remarquer des dйfections de Pigouzov, Boutkov et des dizaines d'autres traоtres. Et le SVR de Russie - hйritier de la PGU du KGB de l'URSS - jusqu'ici fait semblant que rien de sйrieux n'a pas eu lieu. L'emplacement des objectifs "dйchiffrйs" est restй comme par le passй, les vieux manuels complиtement dйsuets et passйs plusieurs fois en Occident sont toujours considйrйs officiellement confidentiels, les nouveaux йlиves sans se douter de rien continuent а rйsider tranquillement dans les mкmes foyers "dйchiffrйs" dont l'emplacement est connu de tous les services secrets du monde, sans observer les moindres mesures de sйcuritй. Les jeunes futurs effectifs du SVR prennent les mкmes autobus "dйchiffrйs" de service aux mкmes endroits "dйchiffrйs" dans la ville de Moscou, oщ les agents des Services de renseignements de l'adversaire peuvent а leur guise les photographier, donc les "dйchiffrer" а leur tour. En plus, les nouveaux chefs du SVR et de son institution de formation croient toujours bкtement confidentiel l'emplacement "dйchiffrй" des anciens quartiers gйnйraux "dйchiffrйs" (matйriellement hйritйs de la PGU soviйtique) du nouveau Service secret russe et sa "forge des effectifs". Et vous appelez зa - un des plus puissant Service secret du monde? Allez, faut pas dйconner а ce point! En juillet 2000 dans notre article "La maison construite par Schtirlitz" nous avons dйjа dйmontrй de quelle maniиre spectaculaire et complиtement farfelue on construit chez nous le logement pour les йlйments opйrationnels secrets du SVR, apparemment comme pour faciliter spйcialement aux Services secrets occidentaux leur travaille du "dйchiffrement" de nos vaillants espions (histoire d'en rire, nous avons envoyй une copie de cet article au prйsident de Russie et au directeur du FSB - cependant nous n'avons reзu aucune rйaction officielle, comme nous l'attendions d'ailleurs, ce qui signifie que tout cela est considйrй chez nous tout а fait normal). Dans le peuple russe on appelle cela de la folie, et dans le Code pйnal - de la nйgligence criminelle, tout au moins. Pensez-y la prochaine fois lorsque vous regarderez les mythes hйroпques cinйmatographiques sur le Service secret soviйtique "L'йcran et le glaive", "Les 17 sйquences du printemps" ou "L'exploit d'un espion". A notre avis, les futurs йlйments opйrationnels qui sont encore en train de "croquer le granit des sciences" а l'Acadйmie des renseignements extйrieurs, ne devraient pas compter d'une maniиre trop optimiste sur un passe-temps facile dans les missions sans histoires а l'йtranger avec le happy end obligatoire comme dans les chef-d'њuvres de Hollywood: il est tout а fait possible que bien avant que nos nouveaux espions n'arrivent а leurs futurs postes d'affectation sous la couverture officielle, leurs photos d'identitйs et les donnйes complиtes personnelles confidentielles seront soigneusement йtudiйs dйjа par les experts du FBI amйricain, de la DST franзaise, de la BND allemande ou d'autre service de contre-espionnage des pays de l'OTAN. Cela ne nous йtonnerait pas outre mesure, si aprиs la publication du prйsent article le FSB, le Parquet gйnйral ou le Parquet militaire de Russie au lieu de rйflйchire rйellement sur le fond des vrais problиmes soulevйs par nous et sur les faits indйniables et incontestables, ne se jettent encore une fois dans une lutte sans merci contre l'auteur de ces lignes. On a connu dйjа chez nous beaucoup de luttes contre les sorciиres qui se sont avйrйs par la suite кtre de simples rиglements de comptes. En effet; les fonctionnaires fautifs du Parquet militaire; qui avaient manquй au prйalable а leur devoir lйgal de contrфle sur le SVR, avaient dйjа fait en revanche une tentative agressive de nous enfermer en йtй 1999 en prison du FSB а Lйfortovo lorsque les mass mйdias avaient publiйs avec notre concours les documents ouverts dans lesquels sur le papier en-tкte officiel du SVR (ne portant pas de mention "Confidentiel") les hauts fonctionnaires du SVR racontaient ouvertement de nombreux secrets d'Etat, sans prendre aucune mesure particuliиre de sйcuritй, due а une inadvertance, une nйgligence criminelle ou mкme avec une intention de nuire. Et aprиs зa, а notre dйclaration officielle йcrite, conforme aux exigences de l'article 3 du Code de la procйdure pйnale de Russie et relatant les faits incontestables йtablis par une Cour de justice, piиces а l'appui, de la divulgation des renseignements confidentiels par le chef du personnel su SVR le gйnйral Lijine, le sous-directeur du SVR le gйnйral Novikov, le chef du service juridique du SVR Kantorov et par d'autres hauts fonctionnaires, le Procureur gйnйral militaire a rйpondu qu'il ne voyait pas dans ces faits, nous le citons, "d'indices valables des crimes dignes de poursuites judiciaires pйnales". Les responsables du Parquet gйnйral ont trouvй anodines les citations directes et ouvertes, formellement interdites par les lois en vigueur, par la juge de la Cour de Moscou Emicheva dans le texte de sa dйcision publiquement annoncйe et publiйe des documents tout а fait confidentiels rйglementaires du KGB, du KI, du SVR et de la AVR, ainsi que la divulgation passible d'emprisonnement, du fait de l'appartenance d'une personne concrиte aux effectifs du SVR, sans le consentement obligatoire du directeur du SVR et de la personne concernйe pour une telle divulgation (comme cela est stipulй dans l'article 18 de la Loi fйdйrale "Sur les renseignements extйrieurs de Russie"). A notre requкte le Parquet a rйpondu que suite а une enquкte interne, il a йtй dйcidй de ne pas engager de poursuites pйnales contre les responsables d'une telle divulgation, car (tenez vous bien) elle n'a pas eu lieu. Aprиs de telles bйvues et bavures judiciaires (et nous pouvons en citer des dizaines d'autres), plus rien dans ce pays de nous йtonne. Si nous nous donnons encore la peine d'йcrire ces lignes c'est pour le grand public trиs naпf et les lecteurs mal informйs. Grвces а зa, il leur sera peut кtre plus facile de comprendre des dessous de table des "affaires", entiиrement fabriquйs par les pouvoirs, du journaliste de la Radio "Libertй" Babitski, des йcologistes connus - le capitaine Nikitine et le journaliste militaire Grigori Pasko, accusйs par le mкme Parquet militaire de la divulgation des secrets d'Etat parce qu'ils ont publiй des donnйes sur les dйchets radioactifs militaires polluant. Ces lignes seront peut кtre utiles aux adolescents modernes romantiques, si а l'exemple d'un certain petit garзon de 15 ans de Lйningrad Volodia Poutine (si l'on croit son propre livre autobiographique ou une brochure bizarre йditйe par les lиches-cul d'une succursale de district du parti "Unitй" de son Petersbourg natal pour la diffusion dans les йcoles primaires) ou de son disciple idйologique cinйmatographique - l'йcolier Rouslane du chef-d'њuvre de Vadim Abdrachitov "Plumbum ou le jeu dangereux", si; donc il leur vient а l'esprit l'idйe de venir dans une salle de rйception du KGB local pour proposer spontanйment leurs services sincиres dans la lutte secrиte et impitoyable des forces de Bien contre le Mal, nous leurs conseillons d'abord d'essayer de comprendre ce qui est le Mal et le Bien notre pays. Si l'on se base sur les derniers exemples brillants de l'activitй douteuse, provocatrice et йnigmatique des "organes" actuels russes de sйcuritй:
tout ceci nous pousse а faire d'avance une dйclaration publique pour stipuler officiellement, que nous ne nous occupons pas d'activitйs illйgales, nous ne faisons pas de trafique de stupйfiants, ne stockons pas chez nous de drogues, d'armes, de fausse monnaie ou bijoux, nous ne faisons pas fabrication et de trafique de pornographie pйdophile, ne dйtournons pas de mineurs, nous n'avons pas chez nous dans les cachettes ni de moyens techniques d'espion, ni d'instruments des meurtres passйs. De plus, nous assurons les lecteurs et les fonctionnaires des "organes" compйtents qui pourraient mettre en doute la sincйritй de nos paroles que, possйdant les connaissances professionnelles spйciales, nous nous rendons quand mкme bien compte de la bкtise de continuer de telles actions tout en publiant de pareils articles ce qui assurйment attire sur nous une attention toute particuliиre des services secrets. Nous voudrions bien prйciser que mкme si de tels matйriaux illйgaux se trouvaient chez nous, nous les aurions supprimйs prйalablement en nous rendant bien compte du caractиre explosif de cet article. C'est pourquoi, si jamais par un "accident" l'on retrouve chez nous tout de mкme de pareilles choses, nous le disons d'avance publiquement que cela sera le rйsultat d'une provocation des Services secrets. Nous ne sommes pas dйpressifs et n'avons pas non plus de motifs pour mettre volontairement fin а nos jours. Mais pour qu'on ne nous reproche pas d'кtre fou et maniaque, nous communiquons cela spйcialement pour les employйs des Services secrets ou les amateurs qui ont fait les perquisitions secrиtes dans nos habitations en mai - juin et en aoыt 2000, aussi bien que pour les йlйments opйrationnels du FSB qui visitent rйguliиrement nos sites depuis les serveurs [natan.fsb.ru] [213.24.76.13] [gamma.fsb.ru] et [pnet.fssr.ru] (nous pouvons fournir en supplйment d'autres donnйes, y compris les IP constants de nos surveillants йlectroniques des Services secrets, par exemple les dates exactes de leurs visites et autres prйcisions qui nous ont йtй fournies par un prestataire de services international). Mais revenons quand mкme а l'histoire de la PGU et de son institution de formation spйcialisйe. Dans la pйriode des annйes 1991-92, aprиs la dйsagrйgation de l'URSS et du KGB, les dйfections massives а l'Ouest parmi les officiers de la PGU (des dizaines de cas simultanйs de transfuges), plus de la moitiй des йlйments opйrationnels les plus йnergiques, capables, prйvoyants ou carriйristes ont dйmissionnй du Service (а commencer par notre prйsident actuel, qui au retour de sa mission en RDA a choisi d'abandonner la carriиre militaire dans le Service secret pour un poste plus prometteur а la mairie de Lйningrad sous la protection personnelle du Maire Anatoli Sobtchak). En effet, il йtait connu qu'а l'йpoque soviйtique la PGU йtait non tellement un lieu de travail йlitiste, mais plutфt un "mangeoire" (comme on appelait dans le peuple les endroits oщ on travaillait moins et gagnait plus), d'oщ les "communistes convaincus" partaient volontiers а l'йtranger capitaliste trиs critiquй officiellement, pour y gagner des salaires supйrieurs а ceux proposйs а l'intйrieur du "paradis bolchevik". Les йlйments opйrationnels du Service secret avaient une position encore plus privilйgiйe mкme par rapport aux citoyens soviйtiques dйjа privilйgiйs par le travail dans les pays "ennemis". Les "йclaireurs" vaillants surveillaient les employйs des reprйsentations soviйtiques officielles а l'йtranger, regardaient et йcoutaient tout ce qui se disait et se faisait dans les "colonies" des expatriйs. Les officiers du KGB avaient plus de moyens supplйmentaires en dollars et autres devises capitalistes pour les "dйpenses opйrationnelles secrиtes", ils йtaient autorisйs а communiquer plus librement avec les йtrangers sans risque кtre rappelй avant terme de la mission comme les simples ressortissants soviйtiques qui йtaient soupзonnйs tout le temps de prйparer les transfuges dans le camp ennemi mieux garni matйriellement. Aprиs la chute symbolique du mur de Berlin et ouverture des frontiиres soviйtiques pour des йchanges internationaux plus larges, cette position spйciale des espions soviйtiques "lйgaux" йtait dйfinitivement abolie. L'arrivйe des rиgles implacables du marchй libre a entraоnй l'йchec logique des financements publiques des structures surgonflйes ce qui a dйcidй le sort de la PGU vers une quasi destruction de ce Service secret soviйtiques. Au sein du nouveau Service russe crйй sur les ruines de la PGU sont restйs seulement soit les idйalistes fanatiques, prкts pour le sacrifice dйnudй de tout bon sens pour le rйgime qui avec ses propres mains les supprimait petit а petit, soit les incapables complets qui n'auraient pas trouvй du travail dans les nouvelles conditions de la compйtition libre sur le marchй civil de l'emploi. Eux seuls йtaient d'accord de risquer leurs vies pour une nouvelle cause nationale inexistante ou changeante tous les jours selon l'humeur du prйsident alcoolique et despotique d'un pays en dйcomposition ou de faire semblant de travailler dans les conditions des impayйs chroniques de soldes (minimum 6 mois et souvent plus). Le KI йtait moins que la PGU exposй а cette hйmorragie d'effectifs valables, tout simplement parce qu'il y en avait pratiquement pas, puisque dans cette institution de formation par dйfinition initialement йtaient rassemblйs plutфt les "rejets" du Service de renseignements extйrieurs. Mais les reprйsentants de cette catйgorie socioprofessionnelle eux aussi ont commencй а rйflйchire au futur qui йtait de moins en moins radieux. Les meilleurs effectifs (disons les moins mauvais) ont commencй а fuir les murs de cette "dйcharge" humaine. Tel йtait le cas du Colonel Igor Prйline passй au service de communication du nouveau FSB ou encore celui du Colonel Oleg Netchйporenko, tous les deux ayant servis plus de 30 ans dans des renseignements et il y a longtemps "dйchiffrйs", comme plusieurs personnes convenables а cause de la trahison des autres. Netchйporenko qui avait travaillй au KI les derniers temps comme Chef de la Chaire de la thйorie et de la pratique de renseignement secret, a dйmissionnй en 1991 а cause du dйsaccord avec les mйthodes et le style de la direction. Comme dans les autres structures йducatives d'Etat en ce temps qui vivaient encore dans la captivitй des normatifs soviйtiques et des catйgories bureaucratiques, le seul moyen de survie dans de nouvelles conditions de la hausse faramineuse des prix, de l'inflation galopante, de la chute du pouvoir d'achat et de la dйvaluation du rouble, йtait seulement le changement du statut formel de l'institution de formation. A cette йpoque les йcoles ordinaires devenaient partout soudainement et sans raison apparente "gymnases" ou "collиges", les instituts - "universitйs", les universitйs - "acadйmies". En utilisant l'influence grandissante d'un certain acadйmicien, spйcialiste de l'Orient devenu le Directeur de la SVR, а la veille de l'anniversaire du KI celui-ci a obtenu un nouveau statut plus йlevй par le dйcret prйsidentiel spйcial confidentiel N° 1999-c du 17.10.94. C'est comme зa qu'en 1994 en Russie est apparue l'Acadйmie des renseignements extйrieurs (AVR) au sein du SVR. Le rehaussement de son statut s'est soldй rйellement par une petite augmentation nominale de la quantitй de billets de banques dans les bourses des professeurs (mangйe tout de suite par l'inflation), qui pour la premiиre fois aprиs l'йcroulements du systиme public soviйtique se sentaient enfin йgaux а d'autres reprйsentants de la maudite confrйrie des maоtres de classes vivant au-dessous du seuil de pauvretй. Outre cela, en vertu de sa spйcificitй, AVR йtait formellement privйe d'une autre possibilitй de survie matйrielle utilisйe littйralement par toutes les йcoles de l'Etat - du passage global et illйgale vers un enseignement payant gйnйralisй а peine camouflй, de l'utilisation frauduleuse du bail privй des locaux publics, de la crйation auprиs des йcoles d'Etat des structures mafieuses privйes de formation, bien que partiellement et sous un aspect trиs cachй la mкme pratique douteuse avait lieu йgalement au sein de l'AVR. Elle pouvait, certes, tenter d'organiser les cours payants pour apprendre aux "nouveaux" bandits riches russes l'art des services secrets, mais Primakov sentait par les tripes qu'il y avait quelque chose de fondamentalement sale et interdit dans tout cela, et freinait le processus de privatisation de l'AVR par tous les moyens. Le problиme suivant, auquel s'est heurtйe l'AVR dans les nouvelles conditions du marchй libre d'emploi, des marchandises et des services, c'est qu'il y avait une baisse gйnйrale d'intйrкt au travail dans les Services secrets, et par consйquent aux diplфmes de l'Ecole Forestiиre, d'autant plus que personne n'avait rйellement tenu entre ses mains ces diplфmes-ci, car contrairement aux exigences des lois soviйtiques et russes sur l'йducation supйrieure ces papiers йtaient toujours illйgalement gardйs enfermйs dans les coffres-forts des Archives confidentielles du Service. Les promus des Grandes Ecoles prestigieuses de Moscou (MGUIMO, Universitй Lomonossov, Universitй des langues йtrangиres Maurice Torez, Universitй physico-technique, etc.) qui auparavant, а la "belle йpoque" soviйtique, composaient la majoritй des йlиves du KI en formation courte (d'un an) ou moyenne (de deux ans), ont cessй de s'intйresser а cette perspective professionnelle d'un emploi peu attirant, trop risquй et mal payй. Maintenant ils pouvaient partir pour un travail mieux rйmunйrй а l'йtranger par leur propre moyens d'une maniиre beaucoup plus facile et sans courir des risques inutiles d'кtre pris en flagrant dйlit d'une activitй illйgale passible d'expulsion vers la Russie et d'interdiction а vie sur le sol tellement attractif du capitalisme dйveloppй et civilisй. Ne possйdant plus d'attraits majeurs et d'aucun monopфle important dans le domaine de formation, l'AVR a cessй d'кtre considйrйe comme prestigieuse pour les nouvelles йlites du pays. En mкme temps elle n'йtait pas non plus attirante du point de vue des gens aspirant vers un travail dans les structures nationales militaires et paramilitaires (de "force", comme on les appelle communйment en Russie), puisque, contrairement aux mythes, le SVR ne fait pas partie de celles-ci, йtant donnй son statut lйgal particulier qui lui interdit toute activitй d'enquкtes secrиtes et opйrationnelles sur le territoire de la Russie. Le Service des renseignements extйrieurs n'a aucune influence palpable sur les flux de marchandises ou l'accиs aux leviers considйrables financiers. Il est, donc, totalement privй du pouvoir rйel а la diffйrence du FSB, du Ministиre de l'intйrieur, de la Police fiscale, du Service des douanes, etc. (d'ailleurs, un certain M. Poutine, ex-lieutenant-colonel clairvoyant de la PGU dissoute, l'avait trиs bien senti et, au moment voulu, avait prйfйrй devenir plutфt Directeur du FSB puissant et omniprйsent que du SVR dystrophique et impotent а la diffйrence de l'acadйmicien Primakov, sur l'intelligence duquel courent encore bien des mythes. L'histoire a prouvй que le choix stratйgique du premier йtait plus juste que celui de l'autre Prйsidentiable qui maintenant siиge seulement а la Douma au lieu de Kremlin tant espйrй qui lui est passй sous le nez). A l'heure actuelle il est trиs difficile pour l'AVR, elle l'avoue ouvertement, d'attirer des йlйments valables. Cela ne nous йtonne pas. Seuls les pauvres provinciaux (ayant trop souvent regardй "Les 17 sйquences du printemps" et lu trop de mauvais romans policiers, mais n'ayant pas de capacitйs intellectuelles ou financiиres suffisantes pour entrer dans les prestigieuses institutions de formation а Moscou comme l'Acadйmie de la fonction publique prиs la Prйsidence de Russie, l'Acadйmie financiиre prиs le Gouvernement de Russie, MGUIMO, etc.) peuvent encore кtre intйressйs а entrer dans une institution de formation d'un Ministre qui n'a rien d'autre а faire partager avec ses futurs йlйments opйrationnels que ses anciens mythes empestйs de naphtaline et d'odeurs de cachots staliniens. Rajouter une dizaine d'ordinateurs dans les classes et quelques noms de disciplines а la mode dans les programmes d'йtudes qui ne sont d'ailleurs toujours pas ratifiйs officiellement par le Ministиre d'йducation, ne peut pas vraiment aider une institution moderne dans la Russie actuelle а rйsoudre le problиme de prestige et d'attractivitй pour les futurs йlиves. De telles dйcorations cosmйtiques peuvent tout au plus tromper les enfants stupides et illettrйs de quelques bergers caucasiens ou bandits du deuxiиme rang, et encore… Dans ce processus de la dйgradation de la jadis fameuse "Ecole Forestiиre" le rфle considйrable a йtй jouй prйcisйment par l'esprit stalinien, l'air lourd de remugle, sentant la haine et l'intolйrance viscйrale, qui comme par le passй continuait а empoisonner les couloirs de cette institution а cфtй du village de Tchйlobitiйvo dans la banlieue nord-est de Moscou. Telle une grenouille vaniteuse et arrogante d'une fable de Lafontaine, l'AVR se dйsagrйgeait imperceptiblement dans les bois, tout en йtant silencieusement gonflй d'un orgueil йtrange qui n'йtait plus basй sur rien, du complexe de supйrioritй, de son grand rфle cachй imaginaire et d'une importance incomprйhensible. La "forge" des effectifs du SVR a en rйalitй complиtement ratй le passage entre les йpoques et une chance unique pour devenir une Grande Ecole ouverte, а la diffйrence, par exemple, du MGUIMO - une institution tout aussi fermйe au temps soviйtique. Appartenant administrativement au Ministиre des affaires йtrangиres, cet Institut anciennement totalement confidentiel a rйussi parfaitement bien s'adapter aux nouvelles conditions, non seulement ayant affermi son autoritй et prestige, mais encore ayant augmentй son statut en organisant les programmes communs avec les universitйs et les grandes йcoles mondialement connues (ce n'est pas pour rien que le petit fils du prйsident Eltsin, aprиs un bref passage а Oxford, a dйcidй de suivre aujourd'hui l'exemple de celui de Brejnev dans les annйe 80 en continuant sa formation dans cette mкme Ecole d'йlite russe). L'AVR, au contraire, n'a mкme pas pu tirer le moindre profit de son passй hйroпque et d'un certain intйrкt qui lui йtait rйservй un temps assez court. Comme un adolescent en pйriode d'acmй de pubertй, l'AVR continuait а se cacher honteusement dans les bois, suite а quoi elle a perdu dйfinitivement tout espoir de devenir quelque chose de plus que des cours ruraux de formation continue d'un ministиre pauvre et dйnudй d'intйrкt. Le canard boiteux ne s'est pas transformй en un cygne beau et majestueux, mais est devenu un dindon arrogant et dйgoыtant. En outre, les chefs actuels du SVR et de l'AVR continuent, comme dans les annйes 30 staliniennes terribles, а gйnйrer et gonfler une atmosphиre de secrets artificiels, sans se rendre compte du ridicule et sans en кtre gкnйs. Ils essaient d'organiser la chasse aux "ennemis du peuple" а l'ancienne, d'engendrer les mythes sur les grands acquis inexistants de cette institution, en bourrant le crвne aux pauvres adolescents innocents russes par ces bobards sur la "forge glorieuse des effectifs des renseignements prйparant les espions du 21-иme siиcle" (tel йtait le titre d'une interview du gйnйral Gribov). Cette foutue "forge" du troisiиme millйnaire ne s'est mкme pas donnйe la peine de demander une licence convenable obligatoire sans laquelle elle n'a pas le droit lйgal d'avoir une activitй de formation et d'enseignement, et cette glorieuse institution ne s'est pas accrйditйe auprиs du Ministиre de l'йducation de Russie sans quoi elle n'a pas de droit lйgal de dйlivrer les diplфmes d'Etat. En revanche; les "forgeurs" des effectifs de l'AVR et leurs supйrieurs du SVR trouvent bien le temps de faire sortire des sous-sols de Loubianka les vieux tampons en toile d'araignйes avec mention "Secret d'Etat" et de les apposer stupidement sur les vieux diplфmes en poussiиre des promus de l'Ecole d'il y a 15 ans qui avaient йtй encore 10 ans en arriиre "dйchiffrйs" (les diplфmes et les promus) par les traоtres Pigouzov et Boutkov. Et tout cela - sous prйtexte que ces diplфmes poussiйreux soi-disant confidentiels pourraient encore rйvйler l'appartenance de quelqu'un aux effectifs du Service de renseignements soviйtique, qui avait bel et bien disparu en 1991 aprиs le putsch ratй et la dissolution de l'URSS. Mais, Bon Dieu, quoi de plus peut-il encore apprendre ce sacrй adversaire et ennemis occidental aprиs toutes les trahisons des annйes 70-90 а part le degrй rйel de bкtise sans limites dans le SVR actuel (en voilа le plus Grand Secret d'Etat)? Il sait dйjа plus que nous, l'adversaire, sur "THE BIG BORDEL" (le Grand Foutoir - en traduction correcte) de notre Service secret et de sa "forge des effectifs! Ce qui est le plus absurde que dans cette lutte sans merci pour dйfendre les secrets inexistants contre l'entourage dйmocratique, les reprйsentants du SVR et de l'AVR non seulement ont violй dйjа toutes les lois possibles et imaginables, mais encore sont-ils arrivйes aux autoaccusations ridicules d'avoir commis des crimes de droit commun ce qu'ils ont avouй mкme devant la cour de justice (malheureusement, en procиs civil - et nous avons maintenant beaucoup de peine pour attirer l'attention du Parquet sur ses aveux du point de vue pйnal). Comme argument majeur dans le refus de nous dйlivrer le diplфme de la foutue "forge des effectifs" du Service secret, ses dirigeants sont allй jusqu'aux affirmations а la cour que la formation donnйe au KI en rйalitй йtait inexistante, pas rйellement du niveau supйrieure et que les diplфmes en vйritй йtaient faux et illйgaux. Comment voulez vous que les jeunes gйnйrations de Russie actuelle soient attirйes par une telle "forge"? Il est йvident que notre Service secret n'a tirй aucune leзon de ses innombrables йchecs. La description dйtaillйe de la plus grande et spectaculaire trahison dans l'histoire de "l'Ecole Forestiиre" attend encore son heure. L'opйration spйciale du Service de contre-espionnage qui avait permis de retrouver la "taupe" Pigouzov n'est pas encore dйcrite. A notre avis, il ne faut pas кtre trop timides а nos vaillants йlйments opйrationnels du FSB dirigйs par Patrouchev. Il n'y a rien de gкnant pour nous raconter enfin cet exploit extraordinaire. Il serait temps d'ouvrire les archives pour les chercheurs sйrieux, capables de prйsenter а l'apprйciation de l'opinion publique la personne vйritable de la super "taupe" amйricaine au sein de la PGU, pour qu'ils fassent une analyse sincиre, objective et indйpendante des vraies raisons qui l'avaient amenй а la trahison, une estimation des prйjudices portйes au Service. On voudrait interroger plus en dйtail les anciens camarades Krutchkov, Chebarchine, Orlov et certains autres gйnйraux encore en vie, sous la direction desquels pendant de longues annйes avait travaillй ce traоtre. Les questions suivantes attendent ses rйponses:
Ou encore cette question cruciale:
Donc, qu'est ce qu'elle est en rйalitй, cette foutue "Ecole Forestiиre" ou, soi-disant, l'Acadйmie des renseignements extйrieurs de Russie? Une "forge des effectifs d'espions russes du 21-иme siиcle" ou tout de mкme un vestige honteux de l'йpoque stalinienne rйvolue? |
16.10.2000 © 2000,
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