Le livre "Indignez-vous" du regretté Stéphane Hessel a été salué par tous
les hypocrites de la France, de l’Europe et de la Terre entière. Ses
ventes ont explosé et ses traductions en langues étrangères sont
innombrables. La gauche et la droite confondues – concepteurs,
constructeurs et gardiens du Temple de Conformisme collectif – ont chanté
leurs dithyrambes à ce manifeste passionné d’anticonformiste, de la
responsabilité, de l’initiative, de l’éthique et de la révolution
individuelle. Contre le système dormant et endormeur, irresponsable et
irresponsabilisant, enfantile et enfantilisant, conformiste et
conformisant.
A en juger par les mots, les plus grands fans de la théorie de la révolte
personnelle de chaque individu contre le poids écrasant de la société
pesante et bien pensante des bobos étaient justement les bobos
conformistes, en personne. Ils ont mis en place un très épais écran de
fumé, un brouillard de louanges pour mieux cacher le contenu
révolutionnaire de cet ouvrage. Afin de l’enterrer d’une manière la plus
efficace et sûre – sous les couronnes de fleurs. Une montagne fleurie de
compliments, en écrits et en paroles, a recouvert ce livre anticonformiste
pour mieux le cacher à l’opinion publique générale et à la curiosité des
petites gens qui pourraient en faire leur programme pour des actions
pratiques quotidiennes, comme le préconisait son auteur.
Parmi les adorateurs "inconditionnels" de la théorie de Stéphane Hessel
étaient les bobos chez les "socialistes" français – la pire race des
conformistes. Celle qui essaye de cacher sa vraie nature. Les conformistes
hypocrites.
L’actualité des derniers jours a été révélatrice de cette réalité bien
connue de ceux qui se donnent la peine de réfléchir et de s’intéresser à
la vie politique en France et dans le monde. Deux scandales ont servi de
révélateurs pour les ignares et les naïfs. Pour ceux, pas très nombreux,
dans le public qui avaient encore les attentes optimistes après un an de
pouvoir "socialiste" en France.
Syndrome révélateur de l’espionnite.
Edward Snowden, ex-employé puis sous-traitant privé pour le compte de
l’Agence nationale de sécurité (NSA) des États-unis, trahissant ses
anciens employeurs institutionnels, a révélé à la Terre entière le fait
révoltant et scandaleux que les plus hautes autorités des USA avaient
installé un système global d'écoutes et de surveillance non seulement des
cibles potentielles annoncées après le 11 Septembre 2001 (les prétendus
"terroristes islamistes"), mais surtout de leurs propres citoyens lambda
et de leurs alliés occidentaux, dont la France et l’Union Européenne. Le
système énorme hypocritement caché.
Ce courageux lanceur d'alerte (whistleblower), super-héro du monde libre
occidental a vaillamment dénoncé des pratiques criminelles étatiques à une
échelle mondiale. Ce qui a permis une inhabituelle mise au grand jour,
documents et preuves à l’appui, des violations graves par l’administration
des présidents Bush (ultraconservateur) et Obama (faux démocrate et
conservateur), par les services spéciaux US, pris la main dans la sac, de
la Constitution et des lois américaines, ainsi que des conventions
internationales. Et d'une énorme hypocrisie étatique américaine.
En cavale semi clandestine et parfois anecdotique (comme lors d’un épisode
pittoresque de son inexplicable et interminable séjour dans la zone de
transite de l’aéroport international de Moscou, chez un des pires ennemis
de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté – Vladimir
Poutine), pourchassé par les services secrets américains assoiffés de
vengeance, Snowden a demandé asile et protection à une vingtaine de
nations, dont la France, prétendu "pays des droits de l’homme et du
citoyen" dirige par un prétendu "socialiste" François Hollande.
Notre énarque "démocrate et socialiste" en poste à l'Élysée a fait ce
qu’aurait fait n’importe quel hypocrite. Dans un premier temps, il a fait
semblant de critiquer fermement son collègue hypocrite, le président
"démocrate" Obama en demandant "résolument" la suspension des grandes
négociations commerciales en cours entre les États-unis et l’Union
Européenne – la renégociation de l’accord global de libre échange. Visage
ferme, François Hollande "courroucé" a exigé les explications du
président Obama sur ses pratiques criminelles. Quelle noble indignation!
Quelle colère légitime! Quelle belle résolution! Mais ce spectacle
d’hypocrisie "socialiste" n’a pas duré longtemps. Non pas pour contester
le caractère criminel des pratiques secrètes (la France en fait autant),
mais pour s'indigner (vive Stéphane Hessel!) contre l'espionnage entre les
alliés.
Dans un deuxième temps, dans la foule, le même François Hollande si
"courroucé" et "indigné" (en paroles hypocrites), a (dans ses actes)
résolument donné le feux vert présidentiel à l’interdiction de l’espace
aérien français à l’avion du président bolivien qui, revenant de Moscou,
était soupçonne de transporter vers une éventuelle et lointaine terre
d'asile le fameux héro fugitif occidental, auquel le même "socialiste"
hypocrite Hollande, sans états d’âme ni tergiversations morales, a refusé
le statut de réfugié et la protection en France, prétendue "terre d’asile
et humaniste".
Voila un bel exemple de l’hypocrisie et de la totale contradiction
"socialiste". Beau en paroles, aussi pourri que la droite dans l’action de
gouvernance (parfois même pire). La solidarité entre les hypocrites
occidentaux au pouvoir a pris le dessus sur l'humanisme, la liberté et la
fraternité de la société civile, républicaine et citoyenne tant chérie (en
paroles) par la gauche, dont les "socialistes". François Hollande ne s'est
pas longtemps indigné contre les actions révoltantes américaines, selon
les préceptes de Stéphane Hessel.
Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant l’auraient fait de même.
Sûrement pas le Général De Gaulle! Mais il n’y aurait plus de grands
hommes vraiment courageux, indépendants d’esprit et non-conformistes en
France. Sauf Jean-Luc Mélenchon qui ne s’est pas contenté d’appeler
l’exécutif français d’accueillir en France avec les honneurs le héro
Snowden, mais encore a proposé de le décorer pour son exploit en faveur de
la liberté occidentale contre l’administration américaine criminelle,
coupable envers ses propres citoyens et ses alliés fidèles.
Quel idéaliste ce Mélenchon! Il a oublié que la France officielle sous
Chirac avait refusé le visa d’entrée pour le Salon du Livre a Paris à la
célèbre et regrettée journaliste russe d’opposition Anna Politkovskaya,
assassinée depuis (comme tant d’autres!) par le régime Poutine, tandis ce
que le dictateur russe aux mains ensanglantées a été élevé au plus haut
rang – celui de Grand’Croix – dans la Légion d’honneur française! Ce qui a
déshonoré pour toujours cette vénérable institution française qui s’est
exécutée sans mot dire. Son Grand Maître de l'époque, le président
Jacques Chirac, a été par la suite condamné en correctionnelle par la
justice qui a mis un point finale symbolique à la carrière politique de ce
"grand commis et serviteur de l'état" et désormais criminel de droit
commun au yeux de la loi française.
Le ministère de l’Intérieur dirigé par le "socialiste" Manuel Valls s’est
empressé de confirmer le refus du statut de réfugié à Snowden, coincé chez
Poutine en Russie. En confirmant, par la même occasion, que cette
administration française n’a pas changé avec le changement de majorité.
Souvenez-vous? "Le changement c'est maintenant"! Quelle hypocrisie! Quoi
que... Pas de changement? Si, celui d'hommes! Mais pas celui de vision!
Mais le candidat "socialiste" de 2012 n'a pas très bien précisé de quel
changement il parlait. Il était très subtile, le père Hollande, dans ses
promesses électorales! Tellement vague qu'il lui était difficile de se
tromper. C'était nous qui avons pris ses bobards pour nos espoirs. Donc,
c'est logique que le premier flic "socialiste" de France mène depuis un an
la même politique répressive et négationniste en matière du droit d’asile
que sous ses prédécesseurs de droite tant décriés (pour la forme) lors de
la campagne électorale de 2012 par le candidat "socialiste" Hollande et
son staff, dont le conseiller à la sécurité Valls.
Une fois installé place Beauvau, Manuel Valls, sans états d’âme (a se
demander si les "socialistes" en ont une), a adopté strictement la même
vision de l’immigration que ses prédécesseurs de droite. Ainsi qu'un
certain Éric Besson, brillamment débauché par Sarko dans le camp adverse
et que les "socialistes" jaloux avaient qualifié de "traître" à l’époque.
Maintenant rue Solferino personne ne désigne comme traître le ministre de
l’Intérieur actuel, qui pourtant mène exactement la même politique
sarkoziste en matière d’immigration, sous la houlette du président
"socialiste" François Hollande. Dont acte d'hypocrisie. Ne vous contentez
jamais d'écouter seulement les belles paroles, vérifiez toujours si les
actes leur sont conformes!
Histoire révélatrice d’écologie
En 2012 le "socialiste" François Hollande avait besoin, entre autres, des
Verts pour se faire élire comme président de la république. En 2012, être
"vert" chez les "socialistes" était de bon ton. Cela donnait un air
progressiste au candidat qui était sensé être "rose", mais n’avait en
réalité aucun coloris. Il était terne et gris. "Normal" disait-il. Il
s’est servi des Verts pour prendre quelques couleurs aux yeux du vrais
électorat progressiste et de gauche qui ne croyait pas beaucoup en
candidat du vieux système. Pour conquérir les voix des votants doutant, il
a promis monts et merveilles en matière d’écologie et des grandes reformes
sociétales afin de se distinguer de son adversaire de droite.
Une fois installé a l’Élysée François Hollande a passé la première année
de son quinquennat à renier beaucoup de ses promesses électoralistes, à
enterrer pas mal de grandes réformes promises. Les Verts, même ceux qui
étaient dans le gouvernent et dans la majorité parlementaire avec les
"socialistes", ont commencé à critiquer et grogner. Le président – à
chercher des excuses et des prétextes pour se débarrasser de ces
partenaires de plus en plus gênants.
Enfin le "socialiste" Hollande s’est jeté sur une insignifiante et bien
fondée critique du budget 2014 qui n’avait rien d’écologique par la
ministre d’écologie et de l’énergie Delphine Batho. Hollande a saisi cette
occasion pour la limoger en prétextant "un manque de solidarité
gouvernementale". Encore une hypocrisie flagrante "socialiste" qui n’a
étonné presque personne.
Puisque une légère critique de la ministre d'écologie trouvait son
fondement non seulement dans le fond des questions et des choix
écologiques (de moins en moins existants), mais aussi dans l’absence de
concertation gouvernementale et dans l’arbitraire des arbitrages de la
part du premier ministre et du président de la république. L’arbitre est
sensé juger et partager les joueurs, les acteurs lors des concertations.
Si l’arbitre ne demande pas l’opinion des joueurs et des acteurs et n’en
tien jamais compte, il n’est plus arbitre – il remplace les joueurs en
devenant acteur lui-même. Ce qui n'est pas une attitude gouvernementale
solidaire. En revanche, chez les hypocrites, celui qui dénonce leur
hypocrisie devient un ennemi.
D’autre part, la légitimité de l’arbitre suprême sous la Cinquième
république – son président – était mise à mal par son propre camp. Le
groupe des "socialistes" au Palais Bourbon mène une fronde ouverte contre
Hollande entaché par le scandale de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac. Ainsi
Claude Bartolone peut-il ouvertement narguer, à volonté, l’Élysée qui ne
peut pas se passer du parlement. Les ministres forts et populaires (Valls,
Moscovici ou encore Montebourg) peuvent l’ouvrir, tant qu’ils veulent,
pour contredire et rendre publiquement ridicule le président. Car ils
possèdent leurs clans des supporteurs chez les "socialistes" et avaient
obtenus une certaine légitimité pendant les primaires ce qui leur donne du
poids et de l’immunité contre toute punition élyséenne.
Le président de la république n’a d’autorité que sur lui car même sa
journaliste et concubine peut twitter depuis le Palais de l’Élysée, comme
elle entend. François Hollande impuissant ne peut pas réellement
sanctionner ses proches même s’il les déteste et ne rêve que de ça. Sinon
il restera tout seul. Il lui fallait donc une occasion de gagner des
points dans les yeux de l’électorat, sans perdre des allies puissants, en
affirmant son autorité présidentielle inexistante et en démontrant sa
supériorité institutionnelle.
François Hollande a fait ce que font tous les hypocrites, les lâches et
les bourreaux. Quand ils ne peuvent pas taper sur leurs ennemis et sur les
plus forts qu’eux, ils se vengent des amis faibles, comme eux-mêmes.
Delphine Batho a été victime innocente de cette crise d’autorité
présidentielle. La pauvre ministre "verte" a payé de sa personne ce que
François Hollande n’a jamais osé et ne pourra jamais faire à ses vrais
concurrents ou ennemis. Delphine Batho c’est un symbole d’une femme
battue. Pas physiquement – moralement. La rage injuste et cruelle est un
signe de faiblesse et d’impuissance. C’est bien connu. Ches tous les
abuseurs de femmes ou d'enfants.
Le plus désespérant dans toute cette histoire c’est que en le faisant
François Hollande a perdu sur les deux fronts. Comme d’habitude. Le
limogeage exemplaire de la ministre Batho qui n’avait aucune réelle
influence ni importance que personnelle, ne va certainement pas servir
d’aucune leçon ni d’exemple aux frondeurs dans le camp des "socialistes"
car là-bas les concurrents et adversaires réels de Hollande savent leur
force et leur supériorité. Et peuvent continuer à faire ce qu’ils veulent
contre ce président de plus en plus faible, isolé et retranché dans son
isolement.
Deuxièmement, François Hollande a perdu énormément aux yeux des
partenaires tels que les Verts et autres progressistes qui étaient encore
d’accord pour accompagner les "socialistes" dans leur course à la perte.
Ainsi qu’auprès de l’opinion publique qui a parfaitement perçu ce
limogeage injuste d’une victime innocente par un chef impuissant comme
tel. C'est-à-dire : comme limogeage injuste d’une victime innocente par un
chef impuissant et injuste. Résultat de course : au lieu d’affirmer son
autorité et de gagner de l’estime, Hollande a encore perdu des deux. Et a
encore plus révélé son hypocrisie politique et humaine. Ses conformismes
et conservatismes. Qui sont sa vraie nature. Malgré tous les beaux
discours "de gauche".
Les socialistes comme la pire race des conformistes.
Les vrais conformistes qui s’affichent comme tels ne nous font pas peur
car ils sont prévisibles. Les vrais conservateurs qui s’assument
tranquillement et s’en réclament, peuvent provoquer un violent rejet
idéologique, mais forcent un respect. Les Roosevelt, les Churchill, les
Reagan, les Thatcher, les Staline. La pire race des conformistes et des
conservateurs c’est celle des lâches et des hypocrites qui refoulent et
cachent leur vraie nature, qui n’osent pas se l’affirmer à eux-mêmes.
Le problème de la France, c’est que, depuis des siècles, son peuple se
laisse souvent tromper par les apparences et les étiquettes. C’est ) cause
de cela que les français ont envie de prendre les socialistes pour les
"gens de gauche". C’est une énorme méprise. Si on veut exprimer la réalité
en vieux termes du clivage traditionnel gauche-droite, le PS n’est pas un
parti de gauche, mais bien celui du centre, voir de droite. De petite
droite – droite petite-bourgeoise. Avec les vraies actions de droite mais
un faux discours de gauche.
Ce n’est pas pour rien que dans le monde entier les vrais gens de gauche
(par exemple, les communistes) ont toujours traité les sociaux-démocrates
de "sociaux traîtres". Ce n’était pas une exagération polémique des
concurrents (comme l’ont toujours présentée les socialistes). C’était une
pure vérité qui a toujours rendu les intéressés fous de rage impuissante
contre ce qualificatif révélateur et juste.
Le PS est un parti des conformistes et des hypocrites qui ne s’assument
pas comme tels. C’est un parti des cérébraux qui ne savent pas et ne
veulent jamais mettre en pratique leurs beaux schémas intellectuels. C’est
un parti des rêveurs indécis et des refoulés qui songent en permanence
dans le secret de leurs alcôves à leurs douces perversions mais affichent
au grand jour leur consentement conformiste avec les règles strictes du
jeu bourgeois.
Le plus curieux c’est que le peuple français, c’est que l’électorat en
France, tout en faisant une méprise idéologique dans les rêves, ne se
trompe pas là-dessus en pratique, terre à terre. Ni François Mitterrand,
ni François Hollande n’ont pas été élus par les électeurs de gauche qui, à
eux seuls, ne suffisaient pas pour peser assez lourd dans ce scrutin. Ce
qui a fait basculer la balance, se sont les électeurs du centre droit et
de la droite humaniste, d’instinct, ont reconnu les leurs. Et cela se joue
surtout pour la réélection de ces personnages politiques.
Cela a été brillamment démontré dans la France profonde, en Corrèze
provinciale, dans le fief rural de la chiraquie. Entre les deux énarques,
le "socialiste" Hollande et le "gaulliste" Chirac il n’y a, en réalité,
aucune différence, malgré leurs appartenances respectives officielles aux
camps avec les discours politiques et idéologiques adverses. Cette
prétendue adversité n’a pas trompé les électeurs ruraux de Tulle qui ont
parfaitement et naturellement flairé le conservatisme à peine caché et le
conformisme réconfortant du faux "socialiste" François Hollande, dans
lequel ses électeurs ne cherchaient pas un "homme de gauche" puisque parmi
ses électeurs il n’y en avait quasiment pas.
En revanche, les vrais gens de gauche ont été déçus après 1981 par l’idole
de François Hollande, par sa source inspiratrice – François Mitterrand,
premier faux "socialiste" à être élu à la tête de l’état. Les gens de
gauche ont déchanté déjà après les deux années de son premier septennat.
Et si Mitterrand a été réélu en 1988, c'était non pas par la gauche mais
par l’électorat de la droite et du centre qui s’est finalement reconnu
dans la politique mitterrandiste, parfaitement droitiste. C’est alors que
les gens de gauche déçus ont commencé à recourir, de plus en plus
massivement, au vote protestataire et désespère pour Jean-Marie Le Pen et
son Front National.
L’histoire se répète. Hollande ne cache pas son admiration pour
Mitterrand. Hollande marche dans les pas de son illustre prédécesseur. Il
a déçu les gens de gauche en une seule année de son quinquennat. Et le
modèle mitterrandiste pourrait se reproduire en 2017 avec François
Hollande, s'il n'y avait pas Manuel Valls qui risque de lui prendre la
place dans les coeurs de l’électorat de la droite modérée et du centre.
Qui a peur des extrémismes du FN et qui est finalement assez contente de
la politique suffisamment droitiste socialiste actuelle.
Clivage idéologique trompeur et stupide droite-gauche.
Le discours "tous pareils" et "tous pourris" sur les hommes politiques
français est un discours profondément vrai qui énerve beaucoup la droite
conventionnelle et les socialistes. Il les énerve justement par sa vraie
vérité. Parce qu’il les place ensemble face à leurs parfaites similitudes
idéologiques et leurs pratiques politiques similaires. Parce qu’il casse
le faux clivage gauche-droite inexistant. Et qui n’a jamais existe en
réalité, en pratique. Juste en paroles.
Depuis des siècles, le vrai clivage politique en France (et dans le monde
entier) passe entre, d’un coté, les conservateurs et conformistes
idéologiques de tous bords, dont en grande partie les soit disant
"socialistes", et, de l'autre coté, les révolutionnaires, réformateurs,
progressistes, humanistes, pragmatiques et anticonformistes en général,
gauche et droite confondues.
C’est comme cela que Louis XIV – le roi Soleil, l’empereur Napoléon
Bonaparte et le grand Général De Gaulle – créateur de la Cinquième
République se trouvent au coté de Jean-Luc Mélenchon dans la deuxième
catégorie, malgré leurs appartenances officielles au camp du pouvoir
absolu. Et c’est ainsi que les "socialistes" Mitterrand, Hollande, Fabius
ou Strauss-Kahn se trouvent à l’opposé dans la première partie – celle des
conformismes, des conservateurs, des gens du système – sans l’assumer et
en cachant leur vraie nature et leurs vices.
Cela a fait la grande tragédie de Nicolas Sarkozy. Car il était par nature
– anticonformiste et révolutionnaire, ce qui le plaçait d’office dans le
camp des réformateurs, des casseurs du système. Mais il n’a jamais su
surmonter son défaut personnel, son vice – de rêver profondément, de
vouloir prendre une revanche, d'être reconnu et d’appartenir pleinement au
système qui lui était étranger mais tant désiré. Dont il voulait devenir
le chef suprême en le domptant.
Sarko n’a jamais compris que pour entrer dans le petit comité des grands
personnages historique, des casseurs de systèmes, il faillait en être
soi-même, devenir en soi un système. Comme Louis XIV – le roi Soleil,
l’empereur Napoléon Bonaparte et le grand Général De Gaulle – créateur de
la Cinquième République. Comme Jean-Luc Mélenchon qui a l’ambition de
créer sa Sixième République.
Sarkozy a manqué d’ambition non pas politique, mais historique. Ce qu’il a
voulu, c’est juste grimper a la tête du vieux système bourgeois, le
dompter, le conquérir quitte à le malmener comme on malmène un cheval
caractériel, sans le respecter, mais sans le casser vraiment, non plus.
Naturellement le système ainsi malmené et dompté au premier temps, a finit
plus tard par rejeter ce dompteur inopportun et provocateur, comme un
élément étranger et faux. Comme un cheval jette un cavalier indésirable au
premier moment de son inattention. Comme la montagne tue un alpiniste trop
orgueilleux et prétentieux.
Et le système a préféré adopter comme le nouveau maître un conservateur
hypocrite et un faux socialiste, un vrai conformiste du vieux système, un
énarque médiocre – François Hollande, l’homme du système par définition.
Qui se laisse dompter par le système. Qui ne dirige pas, mais accompagne
le système dans sa progression traditionnelle et conservatrice. Comme il a
toujours fait au sein du parti socialiste – ce faux parti de gauche. Comme
il le fera toujours à la tête de cet état hypocrite. Tant qu’il satisfait
par sa vraie politique de droite, malgré son faux discours de gauche, les
désirs de l’électorat conservateur, traditionaliste et conformiste qui a
peur de tout changement. Surtout d’un changement radical.
Ceux qui moquaient François Hollande sur ses rondeurs, son air bobo et
niais, oublient trop vite pourquoi les enfants gardent longtemps leurs
doudous, vieux, sales et défigurés. Parce que cela les rassure. Comme les
rassure ce président incolore et médiocre, mais conformiste et
conservateur. Avec son faux discours humaniste et progressiste.
France, juillet 2013
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